Selon le magazine, l’incertitude politique contribue à figer le calendrier politique et économique dans ce pays, ajoutant que les décisions majeures sont reportées, alors que les entreprises publiques fonctionnent au ralenti et le privé hésite à investir.
De fait, seules les importations continuent d’avoir le vent en poupe, souligne "Afrique Magazine", notant qu’elles devraient atteindre les 50 milliards de dollars en 2015, soit presque autant que les recettes d’exportation.
"Autre conséquence de l’attentisme général, au marché noir, l’euro a dépassé le seuil symbolique de 160 dinars et de nombreux économistes considèrent que la fuite des capitaux, officieusement évaluée à 3 milliards de dollars par an, ne cesse de s’aggraver", poursuit le magazine, indiquant qu’après avoir affirmé le contraire durant des mois, les autorités ont fini par admettre que la baisse des prix de l’or noir soit 95 % des revenus extérieurs du pays était préoccupante.
Le magazine souligne que les acteurs du grand jeu présidentiel ont certainement en tête le scénario des émeutes de 1988, suivies de l’éphémère printemps algérien, rappelant que ces événements avaient éclaté quelques jours après le discours retentissant du président Chadli Benjedid qui avait reconnu enfin les effets négatifs de la chute des cours du brut, entamée en 1986.