L’Algérie appelle à faire cesser les « exactions » dans le nord du Mali

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Le Premier ministre algérien Abdelmalek Sellal a appelé mercredi à Nouakchott la communauté internationale à faire cesser les "exactions" commises dans le nord du Mali, mettant en garde contre "d’éventuelles réactions d’ordre raciste et tribal".

"Nous appelons la communauté internationale à intervenir pour mettre fin aux exactions commises" dans le Nord malien, voisin de l’Algérie, a-t-il lancé lors d’une réunion de la commission mixte Mauritanie-Algérie, au premier jour d’une visite qu’il achèvera jeudi.

Cela "permettrait d’éviter d’éventuelles réactions d’ordre raciste et tribal qui sont de nature à compliquer davantage la situation dans ce pays", a-t-il averti, sans plus de précision.

Des exactions ont été dénoncées ces dernières semaines dans le nord du Mali. L’armée malienne a notamment été accusée de graves violences contre des membres des communautés arabe et touareg, souvent assimilées aux groupes islamistes qui contrô laient la région depuis l’an dernier, avant d’être chassés des grandes villes depuis janvier par une opération armée franco-africaine.

Le Premier ministre algérien a invité tous les acteurs à "respecter la souveraineté de l’Etat malien et son unité territoriale" et a souligné "la situation grave" dans la région, avec notamment "le flux de réfugiés qui ont déferlé vers les pays du voisinage immédiat comme la Mauritanie".

Le Premier ministre mauritanien Moulaye Ould Mohamed Laghdaf a estimé que la situation actuelle impose aux pays de la région "de multiplier les actions de coordination et de coopération pour couper la route à toute menace contre (leur) sécurité et la stabilité".

L’Algérie et la Mauritanie, qui ne participent pas à l’opération militaire en cours au Mali, ont rapidement annoncé une fermeture de leurs frontières avec leur voisin pour empêcher un repli des troupes jihadistes.

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