L’Afrique n’est pas épargnée par la menace terroriste de Daech, selon l’ONU

La menace posée par l’organisation terroriste dite « Etat islamique », appelée aussi Daech, ne se limite pas au Moyen-Orient, en ce sens que ce groupe extrémiste agit également dans d’autre régions du monde, notamment en Afrique, a affirmé lundi l’organisation des Nations-Unies.

Daech est actif "en particulier en Afrique du Nord, de l’Ouest et de l’Est" comme l’ont montré les récentes attaques perpétrées au Mali et au Kenya, a indiqué le chef du Bureau du contre-terrorisme de l’ONU, Vladimir Voronkov, qui présentait aux membres du Conseil de sécurité le rapport du Secrétaire général sur la menace posée par "l’Etat islamique".

Le rapport du Secrétaire général de l’ONU souligne aussi la menace posée par cette organisation terroriste en Libye, où des postes de police situés dans différentes régions du pays et des installations pétrolières ont été pris pour cibles.

En Afrique comme ailleurs, l’Etat islamique et ses groupes affiliés ont démontré leur intention et capacité à exploiter les nouvelles technologies pour contourner les obstacles qu’ils rencontrent, selon le rapport.

En Afrique de l’Ouest, la Direction exécutive du Comité contre le terrorisme (CTED) a ainsi noté une hausse du recours aux services de paiement mobile par les groupes terroristes.

La cheffe de la CTED, Michèle Coninsx, a ainsi relevé, devant les membres du Conseil de sécurité, le risque potentiel de ces services dans le financement des activités terroristes.

Elle a toutefois souligné les réussites de l’action de l’ONU contre le terrorisme. Dans les pays du bassin du lac Tchad, la CTED, avec l’expertise technique de l’Office des Nations Unies pour la lutte contre la drogue et le crime (ONUDC), a ainsi appuyé les Etats membres dans leurs efforts pour développer des stratégies intégrées visant à poursuivre, réhabiliter et réintégrer les personnes associées au groupe terroriste Boko Haram.

Au niveau mondial, l’ONU estime cependant que malgré une baisse du nombre d’attaques en 2018, "l’Etat islamique demeure une menace en tant qu’organisation globale avec une direction centralisée".

Cette menace est accrue par le retour, la relocalisation ou la libération de combattants terroristes étrangers, a encore noté M. Voronkov, rappelant que l’Irak et la Syrie demeurent le centre de gravité des actions de l’Etat islamique. Entre 14.000 et 18.000 militants forment les rangs de ce groupe extrémiste, dont près de 3.000 combattants terroristes étrangers.

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