"Il se pourrait très bien que le prince héritier (Mohammed ben Salmane) ait eu connaissance de cet évènement tragique –peut-être, peut-être pas!", a dit M. Trump dans un communiqué. "Nous ne connaîtrons peut-être jamais tous les faits entourant le meurtre de M. Jamal Khashoggi. Dans tous les cas, notre relation est avec le royaume d’Arabie saoudite. Les Etats-Unis entendent rester un partenaire inébranlable de l’Arabie saoudite", a-t-il ajouté.
Il se pourrait très bien que le prince héritier (Mohammed ben Salmane) ait eu connaissance de cet événement tragique – peut-être, peut-être pas ! », a écrit le locataire de la Maison-Blanche.
Le président américain a énuméré les raisons qui rendent cette alliance stratégique : lutte contre l’ennemi commun iranien, combat contre le « terrorisme islamique radical », achat d’armes américaines ou encore stabilité des prix du pétrole dont Riyad est le premier exportateur mondial. Selon Donald Trump, les agences de renseignement américaines « continuent d’analyser toutes les informations ». Plusieurs médias américains, dont le Washington Post, pour lequel le journaliste saoudien écrivait des chroniques régulières, ont toutefois rapporté que la CIA était parvenue à la conclusion que le puissant prince héritier était le commanditaire du meurtre.
Une affaire qui a terni l’image de « MBS »
Jamal Khashoggi, qui vivait aux États-Unis et était un critique du régime saoudien, a été tué le 2 octobre au consulat d’Arabie saoudite à Istanbul où il était allé faire des démarches pour son futur mariage avec une jeune femme turque. Ce meurtre a terni l’image du royaume saoudien et de Mohammed ben Salmane, surnommé « MBS », dont la plupart des observateurs estiment qu’il ne pouvait pas ne pas être au courant de l’opération. La plupart des exécutants sont connus, et Washington a imposé la semaine dernière des sanctions financières contre 17 d’entre eux au moment où la justice saoudienne annonçait une série d’inculpations.
Le Congrès américain, y compris dans les rangs républicains du président Trump, demande toutefois à Washington d’aller plus loin, et de sanctionner les commanditaires. « Je comprends que des membres du Congrès veuillent aller dans une autre direction, pour des raisons politiques ou autres – ils sont libres de le faire », a affirmé Donald Trump dans son communiqué. « Je prendrai en compte toutes les idées qui me seront soumises, mais seulement si elles ne sont pas en contradiction avec la sécurité et la sûreté absolue de l’Amérique », a-t-il ajouté.