Kadhafi avait prévu de financer Sarkozy en 2007 (Mediapart)

Kadhafi avait prévu de financer Sarkozy en 2007 (Mediapart)
Le régime de Mouammar Kadhafi avait décidé de financer la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007 à hauteur de 50 millions d’euros, rapporte Mediapart samedi.

"Le régime de Mouammar Kadhafi a bien décidé de financer la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007. Mediapart a retrouvé un document officiel libyen qui le prouve", écrit le site internet.

"Cette note issue des archives des services secrets a été rédigée il y a plus de cinq ans. L’en-tête et le blason vert de la Jamahiriya préimprimés s’effacent d’ailleurs légèrement. Ce document, avec d’autres, a échappé aux destructions de l’offensive militaire occidentale (de 2011, NDLR)", ajoute-t-il.

Cette note est reproduite sur le site de Mediapart.

Interrogé sur TF1 le 12 mars sur la thèse d’un financement de sa campagne en 2007 par le défunt dirigeant libyen, le président français avait qualifié l’accusation de "grotesque". (voir )

Mouammar Kadhafi avait été reçu à Paris en grande pompe il y a cinq ans, peu après l’élection de Nicolas Sarkozy.

Mediapart évoque samedi une note de 2006 signée par Moussa Koussa, l’ancien chef des services de renseignements extérieurs de la Libye, dans laquelle le régime libyen déclarerait avoir choisi "d’appuyer la campagne électorale" de Nicolas Sarkozy pour un "montant de cinquante millions d’euros".

"Un accord ‘sur le montant et les modes de versement’ aurait été validé quelques mois plus tôt par Brice Hortefeux, alors ministre délégué aux collectivités locales, en présence de l’homme d’affaires Ziad Takieddine, qui a introduit dès 2005 en Libye les proches du ministre de l’intérieur, notamment Claude Guéant, et Nicolas Sarkozy lui-même", écrit Mediapart.

"Le directeur de cabinet de Mouammar Kadhafi, Bachir Saleh, alors à la tête du Libyan African Portfolio (LAP, soit l’un des fonds d’investissement financier du régime libyen), aurait de son côté été chargé de superviser les paiements".

"La découverte de la note de M. Koussa exige désormais que s’engagent des investigations officielles – qu’elles soient judiciaires, policières ou parlementaires – sur cet épisode sombre et occulte des relations franco-libyennes", poursuit le site.

"L’équipe de François Hollande tente une diversion. Elle est grossière", a réagi devant des journalistes Nathalie Kosciusko-Morizet, porte-parole de Nicolas Sarkozy.

Le porte-parole de François Hollande, Bernard Cazeneuve, a de son côté estimé que les informations de Mediapart appelaient "des explications".

Nicolas Sarkozy a reconnu mercredi, après l’avoir nié mardi, que la France et la Libye de Mouammar Kadhafi avaient envisagé une coopération dans le domaine du nucléaire civil.

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