Juppé prône « une lecture du Coran et une pratique de la religion compatible avec les lois de la République »

L’ancien Premier ministre français Alain Juppé a estimé dimanche sur TF1 qu’il « peut » et qu’il « doit y avoir « une lecture du Coran et une pratique de la religion compatibles avec les lois de la République ».

Il y a "deux attitudes possibles" sur l’islam, a expliqué ce candidat à la primaire de la droite lors de la première de l’émission "Vie politique".

"Si on considère que l’islam est par construction incompatible, insoluble dans la République, c’est la guerre civile" ou "il peut y avoir aujourd’hui, il doit y avoir, une lecture du Coran et une pratique de la religion qui soient compatibles avec les lois de la République et avec tous nos principes y compris l’égalité entre les hommes et les femmes".

"Il va falloir construire avec les responsables musulmans un accord entre la République et eux", notamment sur le financement des lieux de culte et la formation des imams, a-t-il dit.

Il a répété, arguant du "bon sens", qu’il ne fallait pas "faire un drame" d’une jeune fille à l’université qui "veut mettre un foulard sur sa tête à condition de ne pas faire du prosélytisme".

Il a par ailleurs déploré "être l’objet d’une extraordinaire propagande sur les réseaux sociaux". "On m’appelle +Ali Juppé+, on me qualifie de grand mufti de Bordeaux, on écrit partout que je suis en train de financer à prix d’or une immense mosquée à Bordeaux qui n’existe pas et n’existera pas!", s’est-il insurgé.

"Quand on veut avoir une position un peu équilibrée et qui ne tombe pas dans les extrêmes, immédiatement on est caricaturé", a-t-il regretté.

Sur la question de l’identité, il "pense qu’il est possible de trouver un consensus entre une partie de la droite et une partie de la gauche mais pas entre la droite et la gauche globalement parlant".

Alors qu’ont été diffusés trois extraits de discours (Manuel Valls, Marine Le Pen et le dernier discours de Nicolas Sarkozy évoquant "la tyrannie des minorités"), il a dit n’adhérer à "aucun" des trois.

Il est revenu sur son concept d’"identité heureuse", qui lui vaut les critiques des sarkozystes notamment. "L’identité ne rime pas avec exclusion et refus de l’autre, l’identité doit rimer avec diversité et unité", a-t-il expliqué.

Il faut veiller à ce que la France "ne bascule pas dans le communautarisme". "De ce point de vue, Nicolas Sarkozy a raison, encore que cela ne résume pas l’ensemble du problème de l’identité aujourd’hui", a-t-il ajouté.

Source AFP

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