Juppé: aucune intervention militaire n’est envisagée en Syrie

Juppé: aucune intervention militaire n
Le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, a émis mercredi l’espoir qu’une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies sur la Syrie puisse être adoptée la semaine prochaine avec l’appui de la Russie.

"Au nom de la non-ingérence, au nom de la crainte de l’islamisme, beaucoup rechignent à agir. Ce n’est pas le choix de la France. Le choix de la France, l’honneur de la France, c’est de soutenir l’opposition syrienne et de travailler avec la Ligue arabe pour trouver une sortie de crise", a-t-il dit devant des étudiants de Siences Po à Paris.

"Cc’est ce que nous avons fait hier à New York. Et ne nous y trompons pas : si nous n’agissons pas, alors nous laisserons le champ libre au chaos ; alors nous laisserons libre cours aux extrémismes de tout bord", a estimé Alain Juppé.

Face à l’escalade de la violence, la Ligue arabe, l’Europe et les Etats-Unis ont exhorté le Conseil de sécurité à appuyer le plan de sortie de crise qui prévoit la mise à l’écart du président Bachar Al Assad mais la Russie, qui dispose d’un droit de veto, s’est montrée jusqu’à présent plus que réticente.

"Nous allons essayer de rapprocher ces points de vues et nous espérons que peut-être dans le courant de la semaine prochaine il sera possible d’avoir un texte au Conseil de sécurité qui pourrait (…) éviter le veto" russe, a déclaré Alain Juppé .

"Nous essayons de les faire bouger. Le tour de table hier nous a donné quelques raisons d’être positif. Le représentant russe n’a pas dit niet", a-t-il ajouté.

La Russie a prévenu mercredi qu’elle opposerait son veto à une résolution de l’Onu exhortant le président syrien Bachar al Assad à démissionner si le texte n’était pas assorti d’un rejet explicite d’une intervention militaire dans le pays.

Alain Juppé a donné cette assurance mercredi.

"Il n’y a rien qui puisse servir de base à une intervention militaire en Syrie parce que nous savons très bien que le Conseil ne l’accepterait pas et, de toute facon, les conditions sont très différentes de ce qui s’est passé en Libye", a-t-il dit.

"Une intervention extérieure risquerait de déclencher une guerre civile dont les conséquences seraient absolument désastreuses", a-t-il ajouté

La répression des manifestations antigouvernementales, qui a fait selon l’Onu plus de 5.000 morts depuis mi-mars 2011, s’est intensifiée ces derniers jours selon l’opposition, les forces syriennes multipliant les offensives pour reprendre le contrôle de quartiers tombés aux mains des insurgés.

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