Jets de pierres contre les dirigeants tunisiens à Sidi Bouzid « le peuple veut la chute du gouvernement »
Le service d’ordre a rapidement évacué les deux dirigeants vers le siège de la préfecture de cette région marginalisée du centre-ouest de la Tunisie, a constaté un journaliste de l’AFP. En scandant « le peuple veut la chute du gouvernement », les manifestants ont aussi envahi le parvis sur lequel était montée la tribune où le chef de l’État s’était exprimé. Copieusement sifflé,
M. Marzouki a promis des progrès économiques sous six mois aux habitants de Sidi Bouzid, alors que la misère et le chômage étaient déjà au cœur des causes de la révolte de l’hiver 2010/2011. M. Marzouki avait déjà été chahuté quelques heures plus tôt, lorsqu’il s’était rendu sur la tombe de Mohamed Bouazizi, le vendeur ambulant qui s’était immolé par le feu le 17 décembre 2010 à Sidi Bouzid, donnant le coup d’envoi au Printemps arabe.