"J’ai beaucoup réfléchi et j’ai décidé de me porter candidat pour faire bouger les lignes, comme je l’avais dit, c’est-à-dire pour mettre la gauche et la France à la hauteur des défis qui sont devant nous", a déclaré l’ancien ministre de l’Intérieur, qui avait donc déjà tenté sa chance en 2002, quand il avait recueilli 5,3% des suffrages exprimés.
Cette candidature s’ajoute à celles du socialiste François Hollande, de l’écologiste Eva Joly, de Jean-Luc Mélenchon (Front de gauche), de Nathalie Arthaud (LO) et de Philippe Poutou (NPA) à gauche.
A 72 ans, Jean-Pierre Chevènement possède une solide expérience du pouvoir. Il a été ministre sous François Mitterrand, successivement à l’Industrie, l’Education puis à la Défense, où il finit par démissionner en 1991 en raison d’un désaccord avec le président de la République sur la participation à la Première guerre du Golfe. Il fut ensuite ministre de l’Intérieur sous Lionel Jospin, entre 1997 et 2000. Auteur à ce poste d’une formule restée célèbre sur les "sauvageons", il démissionna là encore suite à un différend, sur la gestion du dossier corse cette fois.
Candidat à la présidentielle de 2002, Jean-Pierre Chevènement avait été accusé par une grande partie de la gauche d’avoir contribué à faire perdre Lionel Jospin, qui avait été éliminé de la compétition dès le premier tour, arrivant derrière Jacques Chirac et Jean-Marie Le Pen.