Jean-Luc Mélenchon refait (encore) le match de la présidentielle

« Si Hamon avait retiré sa candidature, il serait aujourd’hui Premier ministre et moi, président de la République », assure le leader de La France insoumise.

À l’occasion d’un entretien accordé à La Provence au lendemain de la première journée de mobilisation nationale contre la réforme du Code du travail, Jean-Luc Mélenchon s’est laissé aller à refaire le match de l’élection présidentielle. Tout en assurant tendre la main au fondateur du M1717, le leader de La France insoumise accuse Benoît Hamon d’avoir causé sa défaite : « S’il avait retiré sa candidature, il serait aujourd’hui Premier ministre et moi, président de la République. »

« Benoît Hamon n’a pas été capable de prendre la décision qu’il fallait prendre », lâche Jean-Luc Mélenchon dans cette interview parue ce jeudi 14 septembre, avant d’ajouter : « Les lois de l’histoire n’annulent pas la responsabilité des décisions individuelles. Macron et Bayrou ont su saisir les occasions. Nous aussi. Pas lui. » « Lors de la présidentielle, le PS préférait faire un score groupusculaire plutôt que de nous voir gagner. Notre intention était de prendre la tête du courant dégagiste », souligne le chef de file des députés FI, qui estime que « la décision s’est jouée de si peu au premier tour ».

"Le Parti socialiste est aujourd’hui le seul zoo de France où les animaux se gardent entre eux."

Le 23 avril 2017, Jean-Luc Mélenchon est arrivé 4e au premier tour de la présidentielle, avec 19,58 % des suffrages exprimés, loin devant Benoît Hamon, 5e avec 6,36 % des voix. « Le Parti socialiste est aujourd’hui le seul zoo de France où les animaux se gardent entre eux. La vieille gauche est à bout de souffle. Cela ne m’empêche pas de jeter la rancune à la rivière. Je tends la main à Hamon », poursuit le député de Marseille, qui considère cependant que les anciens « frondeurs » socialistes « représentaient tout ce que les gens détestent » : « Nous sommes à l’heure où les feux de la vigilance sont allumés et toutes les mauvaises graisses fondent, en quelque sorte », résume-t-il.

Avec les 16 autres députés insoumis et les onze communistes, M. Mélenchon affirme incarner « le recours contre le monde actuel » : « Nous sommes dans un bras de fer et, à la fin, ce sera lui ou nous, affirme-t-il. Nous avons réveillé l’esprit de résistance du pays et tout ébranlé autour de nous jusque dans les rangs d’En marche !. Cela explique la violence verbale d’Emmanuel Macron. Il s’adresse à la famille libérale en général pour dire : C’est moi le chef et maintenant on leur rentre dedans. »

Avec AFP

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