Israël bombarde Gaza après une explosion visant ses soldats

Israël a mené samedi des raids aériens contre des cibles du Hamas à Gaza, selon des sources de sécurité palestiniennes, après une explosion qui a blessé quatre soldats israéliens à la frontière avec l’enclave palestinienne.

Il s’agit d’un des incidents les plus sérieux à la frontière entre Israël et la bande de Gaza, contrôlée par le mouvement islamiste Hamas, depuis la fin de la dernière guerre qui les a opposés à l’été 2014. Les frappes aériennes israéliennes ont touché samedi soir trois bases du Hamas à l’est de la ville de Gaza, sans faire de victimes, selon les sources palestiniennes.

Interrogé par l’AFP, un porte-parole militaire israélien a refusé de confirmer les frappes aériennes.

Plus tôt dans la journée, quatre soldats israéliens ont été blessés, dont deux "grièvement", dans l’explosion d’une charge explosive au passage de leur véhicule de patrouille près de la barrière entre Israël et l’enclave palestinienne, avait indiqué l’armée dans un communiqué.

Cette dernière a immédiatement répliqué en tirant depuis un tank sur un poste d’observation situé non loin de l’explosion, à l’est de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza. Ce tir avait été confirmé par des sources de sécurité palestiniennes qui ont précisé qu’il n’avait pas fait de blessés.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, en déplacement en Allemagne pour la conférence annuelle de Munich sur la sécurité, a qualifié l’incident de "grave".

"Nous répondrons de manière appropriée", a-t-il mis en garde dans un communiqué.

Le porte-parole de l’armée, Jonathan Conricus a déclaré à l’AFP qu’un "groupe voyou" avait revendiqué l’attaque, faisant allusion aux groupes salafistes présents à Gaza. Mais "de notre point de vue, le Hamas est responsable" car il autorise les manifestations à la frontière entre la bande de Gaza et Israël, s’est-il empressé d’ajouter. Selon lui, l’engin à l’origine de l’explosion contre les soldats israéliens a été placé la veille, lors d’une de ces manifestations.

M. Conricus a précisé que la vie des deux soldats grièvement blessés n’était pas menacée.

Israël et le Hamas observent un cessez-le-feu fragile depuis la fin de la guerre de 2014, la troisième dans la bande de Gaza depuis que le mouvement islamiste y a pris le pouvoir en 2007.

Au début du mois, l’armée de l’air israélienne avait mené des raids sur le sud de la bande de Gaza après des tirs de roquettes depuis l’enclave contre le territoire israélien. Les tirs de roquettes sont généralement attribués à des groupes salafistes, dissidents du Hamas.

L’armée israélienne réplique systématiquement en ciblant en général des positions du Hamas, qu’elle dit tenir pour responsable de ce qui se passe dans l’enclave sous son contrôle. (afp)

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