Isolé par ses voisins, le Qatar veut produire plus de gaz

L’entreprise d’Etat qatarie Qatar Petroleum a annoncé son intention de porter sa production de gaz à 110 millions de tonnes par an, deuxième augmentation depuis la crise diplomatique entre Doha et quatre pays arabes.

Cette augmentation, qui doit entrer en vigueur début 2024, "renforcera encore notre position de premier producteur et exportateur mondial de gaz naturel liquéfié (GNL)", a affirmé le dirigeant de Qatar Petroleum, Saad al-Kaabi, lors d’une conférence de presse à Doha.

Le Qatar avait déjà annoncé en 2017 une augmentation de 30% de sa production de gaz pour la faire passer de 77 à 100 millions de tonnes par an, en provenance du champ offshore North Field, le plus grand gisement de gaz naturel au monde, qu’il partage avec l’Iran.

L’annonce avait été faite un mois après la rupture, le 5 juin 2017, par l’Arabie saoudite et trois de ses alliés des relations diplomatiques avec Doha.

Toutes les liaisons terrestres, maritimes et aériennes ont été interrompues avec le Qatar, accusé de soutenir des extrémistes islamistes et de se rapprocher de l’Iran, rival régional de l’Arabie saoudite.

Isolé par ses voisins, le Qatar a nié soutenir des organisations islamistes radicales et reproché à ses rivaux de vouloir chasser la famille régnante des Al-Thani.

M. Kaabi a déclaré que cette situation était "injustifié et injuste", mais que la décision d’augmenter la production était "purement commerciale".

"L’augmentation contribuera également à la croissance économique du Qatar et stimulera l’économie, ainsi que le développement du pays", a-t-il ajouté.

Il a rappelé que son entreprise continuait de fournir du gaz aux Emirats arabes unis qui, avec l’Arabie saoudite, Bahreïn et l’Egypte, font partie des pays en contentieux au Qatar.

Le gaz a permis au Qatar de devenir l’un des pays les plus riches du monde et de transformer son économie.

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