Information judiciaire dans l’affaire Ghosn : Dati dénonce une « instrumentalisation »

L’ex-ministre de la Justice Rachida Dati (LR) a dénoncé dimanche une « instrumentalisation » après l’ouverture d’une information judiciaire sur les contrats de conseil passés par l’alliance Renault-Nissan avec elle et le criminologue Alain Bauer.

L’information judiciaire, qui porte sur des contrat signés lorsque Carlos Ghosn était le PDG du groupe automobile, a été ouverte l’été dernier pour des faits d’"abus de biens sociaux" et de "corruption active et passive".

"Je ne suis pas dupe des manoeuvres", "toujours au bon moment", a déclaré Mme Dati, candidate à l’investiture des Républicains pour les élections municipales à Paris, lors du Grand Rendez-vous Europe 1-Les Echos-Cnews.

"Je ne suis pas une rentière, pas une héritière (…) Je travaille, je gagne ma vie, c’est déclaré aux impôts, à la Haute autorité, c’était déclaré au Parlement européen, tout ça est transparent", a-t-elle plaidé.

L’information judiciaire "n’est pas ouverte contre moi" et "ça n’est pas une plainte de Renault à l’encontre de Rachida Dati" puisque le groupe a été "content de mes prestations en qualité d’avocat", a aussi assuré l’ancienne ministre.

"Subitement un avocat, pour des raisons très personnelles et très obscures, a souhaité déposer plainte contre moi en utilisant sa femme qui a acheté des actions Renault avant une assemblée générale", a-t-elle accusé, précisant avoir "déposé plainte contre cet avocat".

"Ca passera comme le reste", a conclu Mme Dati, actuelle maire du VIIe arrondissement de Paris.

Selon une source proche du dossier, l’ancienne Garde des Sceaux, qui nie toute irrégularité, aurait touché 900.000 euros d’honoraires en tant qu’avocate entre 2010 et 2012.

Une enquête préliminaire avait été ouverte fin mai par le parquet national financier (PNF) après une plainte déposée le 17 avril par une actionnaire de Renault. Cette plainte visait Rachida Dati, Alain Bauer, mais aussi Carlos Ghosn et son épouse.

L’avocat de la plaignante, Me Jean-Paul Baduel, avait alors fait état de "soupçons" sur "l’usage inconsidéré des fonds de Renault" par son ancien PDG. "Les contrats sont douteux de par leurs montants, effectués au profit d’une filiale n’ayant aucune salarié", avait-il assuré.

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