Inde : Conférence de l’ONU sur la biodiversité

Plus de 160 pays se retrouvent à partir de ce lundi à Hyderabad en Inde pour la Conférence de l’ONU sur la biodiversité avec l’ambition d’enrayer le déclin des espèces animales et végétales et s’entendre sur les moyens de garantir un accès équitables aux bénéfices de ces ressources.

Ce rendez-vous intervient à l’heure ou les experts ne cessent de tirer la sonnette d’alarme sur les dangers de l’érosion de la biodiversité et les menaces qu’elle pose pour l’avenir de la terre et la vie d’une grande partie de la population mondiale.

Et les causes sont principalement dues à l’homme lui-même: changement climatique, pollution, déforestation, surexploitation des ressources…

Le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) dresse à cet égard un tableau pour le moins sombre. La biodiversité n’a jamais été dans un si mauvais état avec un taux de disparition des espèces 1.000 fois plus élevé aujourd’hui, estiment ses responsables.

Jusqu’au 19 octobre, la onzième réunion de la Conférence des parties de la convention onusienne rassemble ainsi la grande majorité des pays membres de cette instance, créée il y a 20 ans à l’occasion du Sommet de la Terre de Rio.

Pour le Maroc, le rendez-vous de Hyderabad servira certainement d’opportunité pour exposer la stratégie nationale de conservation de la biodiversité riche et variée que compte le Royaume et apporter sa contribution aux efforts de la communauté internationale pour relever l’enjeu planétaire de la préservation des écosystèmes.

Dans l’Etat de Hyderabad, des dossiers cruciaux sont au centre des négociations qui culmineront avec un segment ministériel de haut niveau du 17 au 19 octobre.

Le premier défi consiste à s’entendre sur les prochaines actions à prendre pour garantir la mise en Âœuvre du Plan stratégique pour la biodiversité (2010-2020), adoptée, il y a deux ans, à Nagoya au Japon.

D’ici 2020, les Nations Unies ont fixé des objectifs ambitieux portant notamment sur la lutte contre la déforestation et l’exploitation excessive des ressources halieutiques, l’extension des aires protégées en terre et en mer, la lutte contre la pollution mais aussi la répartition équitable des bénéfices de l’exploitation des ressources génétiques.

A Nagoya, il a été aussi question des modalités d’accès aux ressources génétiques et du partage juste et équitable des avantages découlant de leur utilisation.

La mobilisation des moyens financiers pour assurer la mise en œuvre de ce plan et les questions liées à la biodiversité et aux changements climatiques sont inscrits en haut de l’agenda des délégués.

Les tractations sur les ressources financières à mobiliser pour mener à bien ce programme de conservation devraient en effet dominer les discussions à Hyderabad. Cette question épineuse, source de discorde entre pays du nord et du sud, risque à nouveau de se poser avec acuité surtout dans un contexte mondial dominé par la crise économique.

Le chemin semble parsemé d’embuches, d’autant plus que le protocole de Nagoya attend encore d’être ratifié par au moins 50 pays pour entrer en vigueur. L’objectif est qu’il soit opérationnel en 2014.

Plus encore, la communauté internationale peine toujours à s’entendre sur une stratégie commune pour endiguer les conséquences du réchauffement climatique, dont l’impact négatif sur la biodiversité est indéniable.

Autant d’enjeux qui font de l’issue de la conférence de Hyderabad une étape cruciale pour mesurer le degré d’engagement des Etats en faveur de l’effort indispensable de la conservation de la biodiversité dans le monde.

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