Incidents à la frontière entre la Libye et la Tunisie

Incidents à la frontière entre la Libye et la Tunisie
La Libye a annoncé dimanche son intention de sécuriser la zone frontalière avec la Tunisie à la suite de la fermeture par les Tunisiens de l’ensemble de ses postes-frontières avec son voisin de l’ouest.

La décision tunisienne, qui bloque la principale route d’approvisionnement extérieur de Tripoli, fait suite à des accrochages entre miliciens et gardes-frontières.

Selon Tunis, la fermeture, samedi, du second des deux points de passage entre les deux pays a été rendue nécessaire en raison des échanges de coups de feu entre Libyens armés et gardes-frontières. Les Libyens avaient tenté de franchir la frontière clandestinement.

Ces incidents illustrent l’anarchie régnant en Libye trois mois après la chute de Tripoli, le 23 août. Le gouvernement provisoire libyen n’a toujours pas procédé aux désarmement des milices et formé une armée nationale intégrée.

"Les ministres de l’Intérieur et de la Défense sont en train de mettre en place un plan de manière à rendre sûrs ces deux postes-frontières et pour faire en sorte que ces incidents ne se reproduisent pas", a déclaré Moustafa Abou Chagour, vice-Premier ministre libyen, lors d’une conférence de presse.

Il a imputé ces "incidents" survenus ces deux derniers jours à la frontière à des "individus irresponsables".

La vaste majorité des produits importés par Tripoli transite part la route conduisant à la frontière tunisienne. Cet axe est également très important pour les personnes quittant ou se rendant dans la capitale libyenne.

En Tunisie, des responsables ont déclaré que des Libyens en armes avaient attaqué des gardes-frontières et des ressortissants tunisiens.

"Imaginez des insurgés ivres et drogués cherchant à nous menacer de leurs armes", a raconté à Reuters un policier tunisien en poste à Ras Jdir, un poste-frontière fermé il y a une semaine.

D’après une source de la sécurité au poste de Dehiba, plus au sud, une fusillade a opposé les gardes tunisiens à des miliciens.

"La nuit dernière, nous avons échangé des coups de feu avec les occupants de véhicules libyens qui tentaient de pénétrer clandestinement en Tunisie", a indiqué cette source. "Il faut renforcer la sécurité avant de pouvoir rouvrir la frontière".

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