Inauguration à Paris de l’Institut des cultures d’islam

Ce pôle culturel et cultuel d’une superficie de 1.400 m2, comprend une salle de prières pouvant à terme accueillir un millier de fidèles, des espaces d’expositions et d’enseignement, une salle de projection et un hammam.

Dans une déclaration à la presse, M. Delanoë a indiqué que l’inauguration de cet institut montre que Paris "s’assume comme une ville-monde heureuse d’être une ville de toutes les cultures". Il a en outre rappelé à quel point les obstacles avaient été "immenses, culturels, politiques, psychologiques, tant il est vrai qu’il y a un contexte de racisme, de rejet de l’autre".

"Mais dans notre rêve, nous voulions que ce soit beau! Le beau n’est pas pour une élite, il est pour tous", a-t-il dit.

Le président de l’Institut Jamel Oubachou, a souligné, quant à lui, que ce projet culturel cohabite avec une présence cultuelle, puisque la Grande Mosquée de Paris est propriétaire du premier étage, consacré à la prière.

Pour sa part, le maire du XVIIIe arrondissement de Paris, Daniel Vaillant a fait savoir que ce projet inédit en France est totalement respectueux de la loi de 1905 sur la séparation de l’église et de l’Etat, qui interdit à l’Etat de financer cultes et lieux de cultes.

Le recteur de la Grande Mosquée de Paris Dalil Boubakeur a fait part de son "souci permanent d’améliorer la situation des musulmans", dont une partie accompli la prière dans une ancienne caserne de pompiers, depuis septembre 2011.

Plusieurs expositions d’art contemporain ont été inaugurées à cette occasion, dont "L’Islam à travers le monde", "La Goutte d’Or" du photographe iranien Abbas et "Salut Barbès" du Français Bruno Lemesle.