Immeuble effondré à Marseille : un 8e corps, celui d’une femme, retrouvé
Lundi, deux immeubles s’étaient effondrés au cœur de la ville. Les autorités recherchaient a priori huit personnes sous les décombres.
Soixante-cinq sauveteurs continuaient vendredi de déblayer le tas de gravats de la rue d’Aubagne dans le quartier populaire de Noailles, en plein centre-ville, a expliqué à l’Agence France-Presse un porte-parole des marins-pompiers. Au total dans la matinée, « 690 mètres cubes de gravats ont été enlevés, sur 1 500 mètres cubes programmés », soit un peu moins de la moitié, a-t-il précisé.
Gaudin accusé
Les opérations de déblaiement et de recherche de victimes sont très délicates depuis le début de la semaine en raison de la fragilité des bâtiments voisins : les marins-pompiers redoutent qu’ils ne s’effondrent à leur tour, et ont dû en abattre, au moins partiellement, certains. Vendredi matin, dans la zone concernée et à ses abords, de nouveaux logements ont été évacués, par précaution, a-t-on appris auprès de la mairie. Rien que pour la nuit de jeudi à vendredi, la ville a pris en charge et relogé 236 personnes dans des hôtels, a précisé un porte-parole.
Mis en cause par ses opposants et par des habitants du quartier de Noailles, miné par l’habitat insalubre et vétuste, le maire LR de Marseille s’est une nouvelle fois défendu vendredi matin, après une longue conférence de presse aux côtés de nombre de ses adjoints jeudi en mairie. « Ce qui me contrarie, c’est de sembler dire que nous n’aurions pas fait l’effort nécessaire sur cette politique d’éradication de l’habitat indigne. Je l’ai commencée il y a longtemps », a déclaré celui qui est maire de Marseille depuis vingt-trois ans, tout en déplorant la lenteur des procédures pour intervenir sur des propriétés privées. « Alors, aujourd’hui, devant un pareil drame, il faut un bouc émissaire. Naturellement, un maire dans une ville est toujours responsable de tout. Je n’échappe pas à cela », a-t-il ajouté.