Human Rights Watch accuse la police espagnole d’avoir frappé des migrants à Melilla

L’organisation de défense des droits de l’homme Human Rights Watch (HRW) a accusé lundi la police espagnole d’avoir frappé et refoulé illégalement au Maroc des migrants qui tentaient d’entrer dans l’enclave espagnole de Melilla la semaine dernière.

L’association a publié sur son site internet une vidéo qui, selon elle, date du 13 août et montre des policiers espagnols en train de frapper des immigrants clandestins bloqués dans la triple barrière qui sépare Melilla du Maroc, quand d’autres sont reconduits côté marocain, encadrés par les forces de l’ordre.

Des centaines de personnes venues d’Afrique subsaharienne ont essayé pendant plusieurs jours de franchir ces grilles de plusieurs mètres de haut, le plus souvent en vain.

Pour HRW, le gouvernement espagnol et les autorités locales doivent sévir contre "tout officier de la Garde civile faisant un usage excessif de la force contre les migrants".

"Le droit de l’Espagne a assurer la sécurité de ses frontières ne lui donne pas carte blanche pour commettre des exactions contre des migrants", a souligné Benjamin Ward, directeur adjoint de HRW en Europe, dans un communiqué.

L’ONG Amnesty International avait déjà dénoncé "la persistence des expulsions illégales à Melilla" et demandé au gouvernement espagnol "de garantir le droit d’asile".

Les autorités locales de Melilla ont réagi lundi, assurant dans un communiqué que les forces de police déployées le long de la barrière font preuve d’"un comportement exemplaire et humain" et présentant l’enclave comme "un modèle en terme de gestion de la pression migratoire".

L’Espagne, comme l’Italie, a fait face pendant la semaine écoulée à des arrivées massives de migrants. Des centaines d’entre eux ont cherché à passer à Melilla ou ont été secourus dans le détroit de Gibraltar.

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