Hollande veut des sommets mensuels de l’Eurogroupe
"Sur la sortie de la crise de la zone euro, nous en sommes près, tout près", dit-il dans une interview au Monde et à cinq autres journaux européens. "Parce que nous avons pris les bonnes décisions au sommet des 28 et 29 juin et que nous avons le devoir de les appliquer, rapidement."
Il appelle à régler définitivement la situation de la Grèce, "qui a fait tant d’efforts et qui doit être assurée de rester dans la zone euro", à permettre à des pays comme l’Espagne et l’Italie de se financer à des taux raisonnables et à réaliser l’union bancaire, sur laquelle les Vingt-Sept sont divisés.
Le président français se prononce pour un pilotage plus fin de la politique économique et budgétaire de la zone euro.
"Je suis favorable à ce que l’Eurogroupe, qui rassemble les ministres des finances, soit renforcé et que le président de l’Eurogroupe ait un mandat clair et suffisamment long", ajoute-t-il en prônant une réunion mensuelle des chefs d’Etat et de gouvernement des pays membres de la monnaie unique.
Il demande que les pays qui sont en excédent budgétaire participent à la solidarité en augmentant les salaires et en baissant les prélèvements pour relancer la croissance.
L’union politique, a-t-il dit, suivra l’union budgétaire européenne, qui doit être parachevée par le lancement d’euro-obligations, un sujet qui rencontre l’opposition de Berlin.