Hollande dimanche à la TV pour une nouvelle opération séduction après trois ans de mandat

Le président français François Hollande, toujours très impopulaire, tente dimanche une nouvelle opération séduction « bilan et perspectives », avec plus de deux heures d’émission télévisée à l’approche du troisième anniversaire de son mandat.

Le chef de l’Etat, qui s’est déjà essayé à plusieurs types d’interventions télévisées, a choisi cette fois la chaîne privée Canal+ avec une émission mêlant à partir de 10H30 GMT interviews, reportages et chroniques humoristiques. Selon son entourage, il fera le bilan de ses trois ans à l’Elysée et mettra en perspective les deux dernières années avant la présidentielle de 2017.

Son action se solde aujourd’hui par une succession de défaites électorales et un manque de résultats sur le front économique et social. Sa popularité est toujours en berne, même si sa bonne gestion lors des attentats de début janvier a atténué son déficit d’autorité aux yeux des Français.

Selon un sondage publié samedi, près de huit Français sur dix (79%) sont "mécontents" ou "très mécontents" de son action. Ce désamour touche jusqu’au coeur de son électorat, avec 52% d’insatisfaits parmi ses électeurs du premier tour de la présidentielle de 2012, qui l’avait portée à l’Elysée.

Le président "aura à cœur de préciser le sens des réformes engagées, leur articulation, leur priorisation", indique un de ses conseillers. "Terrorisme et sécurité", "lutte contre les extrémismes" ainsi que "la jeunesse, fil rouge de son quinquennat", seront les principaux thèmes abordés. Il veut "parler à tout le monde". "Il est le président de tous les Français et pour cela, il faut aussi aller sur tous les médias", explique-t-on à l’Elysée, rappelant que dans le passé, il a été l’invité de plusieurs chaînes de télévision, de radios, de journaux et de magazines.

Pour le politologue Frédéric Dabi, le média choisi pour dimanche "risque de mettre en avant un président dédramatisant la situation du pays, un président qui plutôt que de parler de son absence de résultats va être en complicité avec les journalistes, faire des bons mots, plaisanter avec son sens réputé de la répartie". "C’est difficile de réagir à des reportages, le risque c’est qu’il soit vu comme quelqu’un qui n’a pas de solutions", considère-t-il.

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