Hollande appelle à voter Macron pour contrer Le Pen

Le président François Hollande a envoyé samedi depuis Bruxelles un message très clair aux Français: contre le "risque majeur" de voir Marine Le Pen accéder à l’Elysée, il a appelé tous les électeurs républicains à "prendre un bulletin Macron au 2e tour de la présidentielle" le 7 mai.

"Ca ne devrait pas être un sujet de discussion pour les forces républicaines: on prend le bulletin Macron et on considère que c’est le bulletin qui empêche l’extrême droite" d’arriver au pouvoir, a affirmé M. Hollande à huit jours du second tour de scrutin.

Lors d’une conférence de presse à l’issue du dernier sommet européen de son quinquennat, M. Hollande a accusé le parti de Mme Le Pen, le Front national (FN, extrême droite), de "masquer" son projet de sortir de la zone euro et de l’Union européenne.

Marine le Pen a scellé une alliance avec le chef du parti souverainiste Debout La France (DLF) Nicolas Dupont-Aignan et elle a présenté avec lui samedi un accord semblant ajourner son intention de faire sortir la France de la zone euro.

"Leur volonté", c’est bien "la sortie de la France de la zone euro et de l’UE", a réagi le chef de l’Etat français, mais "en même temps qu’ils continuent de préparer ce projet dangereux, ils le camouflent, ils le cachent, ils le gomment parce qu’ils savent bien que les Français ne veulent pas que leur pays sorte de l’Union européenne et se prive de l’euro et de la monnaie unique", a-t-il expliqué.

Tous deux "cachent leur projet" parce qu’"il fait peur", a insisté M. Hollande, mais "si la candidate de l’extrême droite devait être élue le 7 mai, tout ce qu’elle propose" mettrait automatiquement "la France en dehors de la zone euro et de l’UE".

Il a parallèlement apporté un soutien très appuyé à Emmanuel Macron sur la scène européenne, estimant que son ancien ministre de l’Economie serait "un bon partenaire pour l’Allemagne "parce qu’il défendra les intérêts de son pays la France mais qu’il a aussi la conviction que l’Europe est au service de nos intérêts communs".

"Il est suffisamment conscient des règles européennes. Il a été avec moi dans la plupart des conseils européens comme conseiller, puis ensuite il y a été associé comme ministre", a témoigné le président sortant.

Il s’est dit certain que son ex-protégé, qui s’est émancipé sans ménagement de sa tutelle pour briguer l’Élysée, "aurait à cœur de poursuivre avec sa méthode les propositions et la politique menée pour faire avancer l’Europe en étroite liaison avec l’Allemagne".

afp

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