Hollande à Alger : « Ni repentance ni excuses »

Hollande à Alger :
On commence à le savoir. Il n’y aura ni repentance ni excuses adressées par la France à l’Algérie. Pour le reste, pour le détail, François Hollande s’exprimera jeudi, lors d’une allocution prononcée devant le Parlement algérien. Pressé de questions – surtout de la part de journalistes algériens – lors d’une conférence de presse donnée en fin de journée à hôtel Sheraton d’Alger, le chef de l’État est resté évasif.

"Je ne viens pas ici pour faire repentance ni excuses", a affirmé le chef de l’État, mais pour "engager un nouvel âge entre la France et l’Algérie". Une idée déclinée en "nouvelle page" ou en "nouveau souffle" pour mieux se démarquer de ses prédécesseurs Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy. Durant cette conférence de presse d’un peu plus d’une heure, au cours de laquelle bien d’autres sujets ont été abordés (présence d’Aqmi au Mali, problèmes des visas, affaires économiques, indemnisation des victimes des essais nucléaires…), François Hollande a fait preuve, comme à son habitude, d’une grande prudence.

"Regard lucide"

"J’ai toujours été clair, avance le chef de l’État pour introduire une nouvelle anaphore adaptée aux relations franco-algériennes : vérité sur le passé, vérité sur la colonisation, vérité sur la guerre, ses drames et tragédies, sur les blessés, mais volonté que le passé ne nous empêche pas de faire un travail sur l’avenir." On citera cette autre phrase, tout aussi exempte de risques : il faut être capable, dit-il, de "jeter un regard lucide sur le passé, sur ce que nous avons fait ensemble, et ouvrir une nouvelle page avec le souci de travailler plus vite et plus loin"…

Un document tout juste signé par Hollande et Bouteflika, baptisé "Déclaration d’Alger sur la coopération entre la France et l’Algérie", donne un peu de corps à cet avenir. Il prévoit notamment un comité intergouvernemental de haut niveau – c’est son nom officiel – présidé par les Premiers ministres des deux pays. Il tiendra sa première réunion en 2013. Voilà pour l’avenir. Pour le passé, il faut attendre… demain.

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