Hayat Boumedienne, compagne de Coulibaly, toujours recherchée

La jeune femme est suspectée d’avoir été présente lors de la fusillade de Montrouge. L’enquête a établi sa proximité avec la femme de Chérif Kouachi.

La compagne d’Amedy Coulibaly, Hayat Boumeddiene, est "toujours recherchée" dans l’enquête sur la fusillade mortelle jeudi matin à Montrouge (Hauts-de-Seine), a-t-on appris vendredi de sources proches du dossier.

Cette femme est la compagne du preneur d’otages, tué vendredi soir à l’issue d’une prise d’otages dans une supérette casher dans l’Est parisien. "Elle ne figure pas parmi les personnes décédées ou blessées" lors de la prise d’otages et de l’assaut", a expliqué une source proche du dossier. Amedy Coulibaly était lui aussi recherché dans l’enquête sur la fusillade de Montrouge. Hayat Boumeddiene avait accompagné plusieurs fois Amedy Coulibaly dans le Cantal, chez l’islamiste Djamel Beghal. Sur des photos, le couple y apparaît tirant à l’arbalète.


L’épouse de Kouachi toujours en garde à vue

Des liens "constants et soutenus" existaient au travers de leurs compagnes entre Chérif Kouachi, l’un des auteurs de l’attaque de Charlie Hebdo, et Amedy Coulibaly, le preneur d’otages de Paris, a indiqué vendredi soir le procureur de Paris François Molins. Les deux hommes ont péri vendredi après-midi à l’issue de prises d’otages dans une imprimerie de Dammartin-en-Goële (Seine-et-Marne) et dans une épicerie casher de la porte de Vincennes.

L’épouse de Chérif Kouachi, Izzana Hamyd, est depuis mercredi en garde à vue. François Molins a révélé vendredi soir que l’examen de la téléphonie des suspects avait permis de déterminer que Mme Hamyd avait "passé plus de 500 appels sur l’année 2014 avec la compagne de Coulibaly". Un chiffre qui est selon le haut magistrat "de nature à établir des liens constants et soutenus entre les deux couples".

Projet commun d’évasion

L’enquête sur un projet d’évasion prêté en 2010 à Smaïn Aït Ali Belkacem, ancien du Groupe islamique armé algérien (GIA), condamné pour un attentat dans le RER à Paris en 1995, avait déjà permis d’établir qu’Amedy Coulibaly et Chérif Kouachi se connaissaient. Ils s’étaient rencontrés en détention.

Vendredi soir, le procureur de Paris a annoncé la jonction des différentes enquêtes ouvertes depuis mercredi sur l’attaque de Charlie Hebdo, la fusillade de Montrouge ou encore les prises d’otages de Dammartin-en-Goëles et Paris "compte tenu de l’entente qui semble avoir existé entre ces trois terroristes pour commettre leurs actions de manière coordonnée".

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