Hakima El Haite à l’ONU : Les océans seront au coeur de la COP22

La ministre déléguée auprès du ministre de l’Energie, des mines, de l’eau et de l’environnement chargée de l’Environnement, Hakima El Haite, a promis, jeudi au siège de l’Onu à New York, que les océans, qui n’ont pas été spécifiquement cités dans l’Accord de Paris, seront au coeur de la COP22, prévue du 7 au 18 novembre prochain à Marrakech.

Intervenant lors d’une rencontre de haut-niveau sur les Océans, initiée par la mission de France à l’Onu, Mme El Haite, rappelant qu’aucun article n’a été dédié aux océans dans l’Accord de Paris, a souligné l’importance d’intégrer cette partie de la planète dans la feuille de route d’adaptation et d’atténuation qui va découler de la mise en oeuvre de cet Accord.

La présidence montante marocaine de la 22ème Conférence des parties à la Convention-cadre de l’Onu sur les changements climatiques (COP22), "veillera à ce que les océans soient au coeur des débats de cette conférence", a-t-elle assuré.

Cette promesse s’explique par les menaces qui guettent les océans, qui représentent 72 % de la surface de la Terre. Mme El Haite a cité, à cet égard, les problèmes de pollution, de la pollution accidentelle et de l’acidification dont les impacts sur la biodiversité "restent méconnus". Evoquant justement la méconnaissance scientifique, Mme El Haite a averti, lors de cette rencontre animée par la présidente de la COP21, Ségolène Royal, que "nous ne pouvons pas établir les zones de vulnérabilité si nous n’avons pas les données scientifiques".

Au niveau de l’adaptation, élément clé pour la réussite de l’Accord de Paris, la ministre a loué l’initiative française qui a mis en place un système d’alerte pour les Etats insulaires, assurant qu’au niveau de la présidence de la COP22, "nous pouvons faire en sorte de généraliser les systèmes d’alerte, qui rentrent directement dans l’adaptation et touchent les océans". La protection de la biodiversité des océans pourrait, en outre, se faire à travers la sensibilisation des transporteurs maritimes, a-t-elle dit, proposant de lancer, à Marrakech, un appel à ces professionnels pour les inciter à s’engager au niveau de la diminution des émissions de gaz à effet de serre.

La ministre a, par ailleurs, rappelé que le Maroc dispose de 3.500 km de littoral qui représentent "une concentration de 60 % de la population marocaine, et de 90 ù de l’industrie marocaine, et du tourisme marocains".

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