HRW appelle Bahreïn à renoncer à l’expulsion de ses citoyens déchus de leur nationalité

Human Rights Watch (HRW) a exhorté dimanche les autorités de Bahreïn à renoncer à l’expulsion de ses citoyens déchus de leur nationalité par des décisions de justice, souvent pour « atteinte à la sécurité ».

Bahreïn a expulsé depuis le 21 février cinq personnes déchues de leur nationalité et neuf autres risquent de connaître le même sort si la décision de justice de leur retirer leur nationalité est confirmée en appel mardi prochain, indique l’organisation de défense des droits de l’Homme dans un communiqué.

"Ces expulsions illégales déchirent des familles et causent des souffrances indicibles", proteste Joe Stork, directeur adjoint de HRW pour le Moyen-Orient.

"Bahreïn devrait arrêter les expulsions immédiatement et rétablir la nationalité de ceux qui ont été faits apatrides, en particulier lorsque cela a été fait sans justification ou parce qu’ils ont critiqué le gouvernement", ajoute-t-il.

Dans ce petit royaume du Golfe, théâtre de troubles sporadiques depuis 2011, la justice a rendu plusieurs jugements retirant leur nationalité à des Bahreïnis souvent reconnus coupables d’attaques contre la police.

Au moins 187 Bahreïnis ont été déchus de leur nationalité ces dernières années, avait indiqué le 10 novembre Al-Wefaq, principal mouvement d’opposition chiite, en accusant les autorités de recourir à une telle mesure pour "des raisons politiques".

Bahreïn, qui abrite la Ve Flotte américaine, est le théâtre de troubles depuis la répression d’un mouvement déclenché en 2011 par des opposants issus de la majorité chiite et qui réclament des réformes politiques à la dynastie sunnite au pouvoir.

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