« Gilets jaunes »: Macron appelle à « l’ordre », Philippe dénonce « des gestes antisémites »

Emmanuel Macron a appelé dimanche à "l’ordre et à la concorde", au lendemain d’une nouvelle manifestation des "gilets jaunes", marquée par quelques échauffourées, Édouard Philippe promettant également la sévérité face à une "violence inouie" et "des gestes antisémites en plein Paris".

"c’est maintenant l’ordre qui doit régner, le calme et la concorde. Notre pays a besoin de ça. Il a besoin de concorde, d’unité, d’un engagement sincère pour des causes collectives fortes et il faut apaiser les divisions", a déclaré le chef de l’État lors de son déplacement au Tchad.

Dans une allusion aux débordements, Emmanuel Macron a ajouté qu’"il est évident que les réponses judiciaires les plus sévères seront apportées", interrogé par BFMTV.

Le Premier ministre a lui fustigé dimanche dans un message posté sur Twitter "un simulacre de décapitation du chef de l’État… Des agressions d’une violence inouïe contre des policiers… Des gestes antisémites en plein Paris…".

Au cours de l’"acte VI" des "gilets jaunes", des débordements ont été observés: aux Champs-Élysées, des motards de la police ont été brièvement pris à partie par des manifestants, qui ont poussé à terre une de leurs motos et jeté des pavés et trottinettes. L’un des policiers a brièvement dégainé son pistolet.

Plus tôt dans la matinée, sur la touristique butte Montmartre de la capitale, une vingtaine de manifestants ont entonné sur l’air du chant des Partisans la "chanson de la quenelle" de Dieudonné M’Bala M’Bala, condamné en 2017 pour des propos antisémites. Et vendredi soir, un pantin à l’effigie du président Emmanuel Macron avait été décapité lors d’une manifestation de "gilets jaunes" à Angoulême.

"Il est hors de question de banaliser de tels gestes qui doivent faire l’objet d’une condamnation unanime et de sanctions pénales", a ajouté dans son message le Premier ministre.

À trois jours de Noël, la mobilisation des "gilets jaunes" a fortement baissé samedi, de près de moitié par rapport à la semaine précédente, avec près de 40.000 participants dans divers défilés, barrages routiers et blocages aux frontières, parfois avec des heurts.

À Paris, la préfecture a dénombré dans la capitale 2.000 manifestants, contre près de 4.000 à son maximum samedi dernier.

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