Ghardaia : la décision de mobiliser l’armée pour régler le conflit suscite des réserves à Alger (Le Monde)

La décision de mobiliser l’armée pour régler le conflit près de Ghardaia (sud de l’Algérie) suscite des réserves à Alger, écrit le quotidien français "Le Monde" dans son numéro daté de vendredi, soulignant que les violences intercommunautaires dans la région du Mzab, ont pris des "allures de guerre civile".

La publication, qui titre "Alger envoie l’armée dans le Sud", explique que certains estimant que cette opération n’est pas apte à des opérations de maintien de l’ordre, alors que dans les rangs de l’opposition, on met davantage en cause une situation de "vacance du pouvoir", faisant remarquer que les violences ont fait en quarante-huit heures, bien plus qu’en vingt et un mois de crise larvée entre Mozabites et Chaambis.

"Fait plus inquiétant, pour la première fois depuis le début des affrontements entre jeunes des deux communautés, des armes à feu ont été utilisées", note le journal qui rapporte que des maisons, des magasins, des palmeraies et des voitures ont été incendiés.

Les autorités n’arrivent pas à résoudre cette crise locale, incompréhensible pour de nombreux Algériens, relève le quotidien, faisant savoir que les analystes avancent que le fond du problème est d’ordre foncier, les Mozabites reprochant aux Chaambis de modifier la démographie de la région.

Les forces de police ont le plus grand mal à maintenir l’ordre public et sont souvent accusées de partialité par chacune des parties, souligne "Le Monde".

Au moins 22 personnes ont été tuées en 48 heures dans la résurgence des heurts ethniques dans la ville de Ghardaia (600 km à l’est d’Alger), secouée depuis trois ans par des actes de violence chroniques entre Arabes et Amazighs.

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