Gestion de Poitou-Charentes: plainte des conseillers régionaux UDI

Des conseillers régionaux de l’UDI (opposition centriste) ont déposé une plainte contre X mardi après la publication en décembre d’un rapport de la Chambre régionale des comptes sur la mauvaise gestion financière de l’ex-région Poitou-Charentes, présidée pendant dix ans par Ségolène Royal.

"Il faut que l’on sache qui sont les responsables. Quand on a une entreprise, on a des comptes à rendre. Et bien aujourd’hui, c’est aussi ça le rôle des élus", a déclaré lors d’un point presse à Poitiers Christelle Chassagne, élue centriste des Deux-Sèvres. Les conseillers UDI, soutenus notamment par des élus Les Républicains, ont déposé plainte dans l’après-midi au commissariat.

La chambre régionale des comptes (CRC) avait publié en décembre un rapport confirmant les impayés à hauteur de 111 millions d’euros, que la région Nouvelle-Aquitaine (Aquitaine, Limousin, Poitou-Charente) a réglé, et la dette léguée par l’ex-région Poitou-Charentes, dont 46 millions d’emprunts toxiques que la nouvelle région doit aujourd’hui rembourser.

"Un directeur financier signait, contractait des prêts sans délégation de signature ni délibération du Conseil régional pour le faire. Donc pour nous, c’est reprendre ni plus ni moins ce qui est écrit dans le rapport de la chambre régionale des comptes qui dit que cette procédure n’est pas légale", a expliqué l’élu centriste de Charente-Maritime, Bruno Drapron.

Lors de l’assemblée plénière du Conseil régional à Bordeaux le 19 décembre, de nombreux élus de différents partis avaient demandé à la Région "d’établir les responsabilités" sur cette gestion financière.

"Au nom du groupe UDI, nous vous demandons de porter plainte contre Daniel Parizot", directeur financier de l’ex-Poitou-Charentes, avait déclaré le président de ce groupe, Jean Dionis du Séjour, en s’adressant au président du conseil régional Alain Rousset (PS).

Ne souhaitant pas passer la mandature "à regarder dans le rétroviseur", Alain Rousset s’en était tenu à rappeler que la CRC n’avait pas saisi la Cour de discipline budgétaire, seule habilitée à poursuivre pénalement.

Le 8 décembre, Ségolène Royal, ministre de l’Environnement, avait estimé que le rapport de la CRC validait la gestion de l’ex-région Poitou-Charentes dont elle avait été présidente de 2004 à 2014.

Avec AFP

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