Génocide en Bosnie : Radovan Karadzic face au verdict final à La Haye

La justice internationale va statuer mercredi sur l’appel de l’ex-chef politique des Serbes de Bosnie Radovan Karadzic, condamné en première instance à 40 ans de prison pour génocide, crimes contre l’humanité et crimes de guerre pour son rôle pendant la guerre de Bosnie (1992-95).

Karadzic est jugé pour sa responsabilité dans le siège de Sarajevo et le massacre de Srebrenica en 1995, le pire massacre perpétré en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale. Il est également mis en cause dans le déplacement de populations sur des bases ethniques dans plusieurs autres villes du pays.

La décision de la justice internationale sur le sort de cet homme de 73 ans sera l’une des dernières dans le cadre de la dislocation conflictuelle de l’ex-Yougoslavie après la chute du communisme en 1991.

Après la mort pendant son procès de l’ancien président serbe Slobodan Milosevic en 2006, Karadzic est le plus haut responsable à avoir dû rendre des comptes pour la guerre de Bosnie.

Plus de 100.000 personnes sont mortes et 2,2 millions de personnes se sont trouvées sans abri lors des combats qui se sont déroulés en Bosnie entre 1992 et 1995, opposant Musulmans, Serbes et Croates.

Karadzic, ex-président de l’entité des Serbes de Bosnie, la Republika Srpska, a été condamné pour des persécutions, meurtres, viols, traitements inhumains ou transferts forcés, notamment lors du siège de près de quatre ans de la capitale bosniaque Sarajevo, au cours duquel quelque 10.000 personnes sont mortes.

Poète et psychiatre devenu leader politique impitoyable, Karadzic a été reconnu coupable de 10 chefs d’accusation, dont le génocide de Srebrenica, où près de 8.000 hommes et garçons musulmans ont été tués.

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