Le vote partisan, ouvert aux 160.000 Tories (membres du parti conservateur), se déroulera à huit clos le 22 juillet à 16H00 GMT, tandis que l’annonce du futur chef de gouvernement britannique sera faite le lendemain, a précisé le parti dans un communiqué.
Après une course acharnée à la succession de Theresa May, suite à sa démission le 24 mai dernier en raison de son échec à mettre en oeuvre le Brexit, seulement deux candidats demeurent en lice pour la présidence du parti conservateur. Il s’agit de l’ex-ministre des Affaires étrangères Boris Johnson et de l’actuel chef de la diplomatie britannique Jeremy Hunt.
Boris Johnson, donné favori dans cette course, a réitéré, mardi, que l’accord de sortie sur le Brexit conclu entre Mme May et les dirigeants européens en novembre dernier à Bruxelles et rejeté à trois reprises par le parlement britannique est "mort".
Accusé de fuir l’affrontement avec ses rivaux en déclinant l’invitation à plusieurs débats télévisés et fragilisé par une dispute conjugale relayée par les médias depuis le weekend dernier, M. Johnson a lancé une contre-offensive ces dernières heures sur la radio LBC, où il a appelé à conserver dans l’accord de May certaines dispositions "utilisables" comme les droits des citoyens européens. Il a, par ailleurs, défendu une "sorte d’accord" avec l’Union européenne, tout en reconnaissant avoir besoin de "la coopération" de Bruxelles en cas d’échec.
"On va avoir besoin d’une sorte d’accord, et c’est bien ce que je vise, pour obtenir une période de transition", a également souligné l’ancien ministre des Affaires étrangères sur la BBC lundi soir. Il a aussi déclaré qu’il se "prépare sérieusement et avec détermination" à un Brexit sans accord, un scénario qu’il affirme ne pas souhaiter tout comme les Européens.