G5 Sahel : Florence Parly « regrette » que Ryad tarde à verser l’aide promise

La ministre française des Armées Florence Parly a "regretté" jeudi que l’Arabie Saoudite tarde à verser l’aide financière qu’elle a promise pour l’équipement des armées de la force G5 Sahel.

"L’Arabie Saoudite n’a toujours pas honoré la promesse qu’elle a faite de soutien (…) et je ne peux que regretter qu’elle n’honore pas les engagements qu’elle prend", a déclaré Mme Parly au cours d’une audition à l’Assemblée nationale.

"Le sous-équipement de ces armées est un problème réel", a-t-elle ajouté.

Lancée en 2015 et réactivée en 2017, la Force conjointe du G5 Sahel, comprenant des troupes de la Mauritanie, du Mali, du Niger, du Burkina Faso et du Tchad, devait compter 5.000 hommes pour lutter contre les jihadistes dans les zones frontalières entre ces pays. Mais elle peine à monter en puissance.

Ryad avait promis 100 millions d’euros, puis une rallonge supplémentaire de 50 millions d’euros pour l’équipement des forces des pays sahéliens de l’alliance (Mauritanie, Mali, Niger, Tchad et Burkina Faso).

Le 13 novembre à Paris, les présidents tchadien Idriss Déby Itno et nigérien Mahamadou Issoufou ont déploré un "manque de solidarité" de la communauté internationale face aux défis sécuritaires auxquels le Sahel est confronté.

Quatre cents millions d’euros ont été promis par la communauté internationale pour équiper cette force, chargée de la lutte terroriste trans-nationale dans la région, "et sur ces 400 millions, rien jusqu’à ce jour" n’a été versé, a affirmé Idriss Déby.

"Les paiements arrivent, les commandes de matériel sont en train d’être passées", a toutefois assuré madame Parly. "La force conjointe a repris ses opérations, il y a un nouveau commandant".

"On peut voir le verre d’eau à moitié vide ou à moitié plein. Mais aucun pays n’a pu résoudre un problème aussi lourd en l’espace de quelques années. Il faut s’armer de patience", a-t-elle souligné.

L’idée de la force du G5 Sahel, poussée par la France, était de renforcer les armées régionales pour épauler, voire, à terme, remplacer l’armée française, qui conduit au Sahel l’opération Barkhane (4.500 militaires) contre les jihadistes depuis 2014, dans le prolongement de l’intervention menée dans le nord du Mali l’année précédente.

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