Fusillade à Strasbourg : ce que l’on sait de l’assaillant

Un homme de 29 ans a ouvert le feu à plusieurs reprises près du marché de Noël de Strasbourg mardi soir, tuant 3 personnes et en blessant 13 autres.

Plusieurs centaines de membres des forces de sécurité étaient mobilisées dans la nuit du mardi 11 au mercredi 12 décembre pour tenter de retrouver l’auteur en fuite de la fusillade qui a fait au moins trois morts et treize blessés mardi soir sur le marché de Noël de Strasbourg alors que le gouvernement décidait de placer la France en « urgence attentat ». Près de 420 policiers sont mobilisés – sécurité publique, CRS, PJ, Raid, Raid Bièvres, BRI, SDAT et police scientifique. « Le tireur est toujours recherché. Il a failli être pris hier soir (…) mais s’est volatilisé » après des échanges de tirs avec des policiers, a expliqué le maire de Strasbourg, Roland Ries, sur Europe 1.

Un lourd passé judiciaire

C’est « un homme très défavorablement connu pour des faits de droit commun pour lesquels il a fait l’objet de condamnations en France et en Allemagne et pour lesquels il a purgé ses peines », a indiqué Christophe Castaner. Selon une source proche de l’enquête, le fuyard a été fiché S en 2016, l’abréviation pour « Sûreté de l’État », par les services antiterroristes. Il avait été signalé par la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) lors d’un passage en prison, où il s’était fait remarquer pour des violences et pour son prosélytisme religieux, d’après la même source. « Il a fait plusieurs séjours en prison et c’est à l’occasion de ces séjours en prison qu’a été détectée une radicalisation, mais, dans la pratique religieuse, jamais de signe de passage à l’acte », a précisé le secrétaire d’État auprès du ministre de l’Intérieur Laurent Nuñez.

Avant l’attaque du mardi 11 décembre, le fuyard était déjà recherché, mais dans une affaire distincte, un vol à main armée, selon une source proche du dossier, tandis qu’une autre source a évoqué une enquête pour une tentative d’homicide. Le matin même, une opération des gendarmes a eu lieu à son domicile qui a été perquisitionné, mais les enquêteurs n’ont pas retrouvé la trace de cet homme, alors introuvable.

Se sachant recherché, le suspect a-t-il basculé dans un périple meurtrier et pourquoi ? Si ses motivations précises restent à établir, le parquet antiterroriste a estimé les indices suffisants pour ouvrir une enquête pour « assassinats et tentatives d’assassinats en relation avec une entreprise terroriste ». Le procureur de la République de Paris, Rémy Heitz, qui a succédé mi-novembre à François Molins, devait s’exprimer ce mercredi 12 décembre, a indiqué Christophe Castaner.

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