Fronde à LREM : « 100 démocrates » vont quitter le parti

Selon Franceinfo, une centaine de marcheurs, qui dénoncent le manque de démocratie au sein du mouvement, donneront leur démission la veille du congrès LREM.

Peut-on déjà parler de frondeurs chez La République en marche ? Selon les informations de Franceinfo, une centaine d’adhérents LREM, dont des élus, des animateurs de comités locaux et des référents issus des quatre coins de l’Hexagone, vont quitter le parti vendredi, veille du congrès LREM à Lyon. Un huissier apportera les lettres de démission au siège du mouvement vendredi 17 novembre.

Dans une tribune, ils expliquent : « Les nouveaux statuts (…) ne permettent ni la liberté d’opinion et d’expression ni une critique internet du pouvoir contre ses propres abus. » Autoproclamés les « 100 démocrates », ces adhérents déçus dénoncent notamment les conditions de l’élection du délégué général du parti. D’une part, les 380 000 adhérents ne vont pas tous voter, rappelle Franceinfo. Seuls un collège d’élus, de ministres, de cadres ainsi que 200 militants tirés au sort auront la possibilité de désigner les dirigeants. D’autre part, il n’y a qu’un seul candidat pour prendre la tête du parti : Christophe Castaner. De quoi faire grincer des dents en interne.

Un culte autour d’Emmanuel Macron ?

L’absence de suspense autour de la candidature de Christophe Castaner, candidat adoubé par Emmanuel Macron, semble avoir créé une forme de malaise au sein du parti. « On aurait pu pousser une candidature pour faire semblant. Mais cela ne me semblait pas opportun », a pour sa part fait valoir le principal intéressé dans les colonnes du Figarole 11 novembre. Seul petit suspense, l’élection du bureau exécutif : à la surprise générale, quatre listes se sont présentées.

Au-delà de cette prochaine élection, ces « 100 démocrates » dénoncent également le culte de la personnalité créé autour du président de la République, fondateur du mouvement. « Sous le poids des process marketing, des #LoveLaRem, #LoveLaTeamMacron, les piliers de la démocratie se sont effondrés, entraînant dans leur chute l’engouement et la motivation des marcheurs », dénoncent les futurs ex-marcheurs.

Le Point

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