France: raffinerie et dépôt de carburants débloqués à Fos-sur-mer

La raffinerie Esso et le dépôt de carburants de Fos-sur-Mer (sud de la France) dont les accès étaient occupés depuis lundi par des militants syndicalistes opposés à la loi sur le droit du travail, ont été dégagés mardi à l’aube par les forces de l’ordre qui ont rencontré « une résistance importante », a annoncé à l’AFP la préfecture de police.

Peu après 06H00 (05H00 GMT), l’opération des forces de l’ordre, qui avait débuté à 04H15, était "terminée et les barrages levés", selon la préfecture de police qui déplore sept blessés légers parmi les forces de l’ordre. Celles-ci ont fait face à de nombreux jets de projectiles et ont répliqué par des jets de grenades lacrymogènes et à l’aide de canons à eau.

Selon un responsable local du synidcat CGT, "quelques" militants sur les barrages ont été blessés par des coups de matraques.

Les journalistes de l’AFP sur place ont rapporté que des camions citernes et des voitures, bloqués aux ronds-points environnants, recommençaient à circuler et pénétraient dans les sites d’approvisionnement sous escorte policière. Des restes de pneus fumants jonchaient la chaussées avec de part et d’autre des campements abandonnés.

Les forces de l’ordre ont rencontré "une résistance importante" de plus de 200 militants de la CGT, allumant des feux de palettes et de pneus qui ont dû être maîtrisés, a précisé la préfecture de police.

"C’est un déni de démocratie. Le gouvernement persiste à vouloir imposer son diktat", a réagi Serge Coutouris, responsable CGT des dockers du golfe de Fos, joint par l’AFP. "Il n’y a pas eu de sommation, pas de contact préalable" avec la police avant l’intervention, a-t-il indiqué, annonçant que "d’autres formes d’action étaient envisagées". Il a précisé qu’une cinquantaine de militants s’étaient réfugiés dans les locaux de l’Union locale CGT à Fos après l’intervention policière et étaient en cours d’évacuation par les forces de l’ordre.

Plusieurs centaines de militants CGT – environ 500 de source syndicale – bloquaient depuis la nuit de dimanche à lundi le dépôt de carburants et la raffinerie de Fos-sur-Mer dans le cadre d’un mouvement de protestation demandant "le retrait de la loi travail". Ils avaient dit vouloir maintenir les barrages jour et nuit jusqu’à la manifestation nationale prévue jeudi.

Six raffineries sur les huit que compte le pays étaient affectées par le mouvement depuis lundi soir, perturbant l’approvisionnement de stations service.

Le Premier ministre Manuel Valls a dénoncé lundi "le chantage" d’une partie de la CGT tout en appelant les Français à ne "céder à aucune panique" concernant d’éventuelles pénuries. (AFP)

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