France/projet d’attentat: les trois suspects mis en examen

Deux hommes et une adolescente, arrêtés la semaine dernière dans le sud de la France et soupçonnés d’avoir voulu perpétrer un attentat "imminent", ont été inculpés mardi soir.

Thomas Sauret, 20 ans, sa compagne Sarah, 16 ans, –tous deux convertis à l’islam–, et Malik Hammami, 33 ans, ont été mis en examen (inculpés) pour "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste criminelle", a-t-on appris de source judiciaire. Les deux premiers sont également inculpés pour "fabrication et détention d’explosifs en bande organisée".

Ils avaient été arrêtés vendredi dans le sud de la France avec un quatrième homme, âgé de 26 ans, finalement mis hors de cause et remis en liberté le lendemain.

Le trio était identifié depuis plusieurs semaines en raison de son activisme sur les réseaux sociaux, notamment la messagerie cryptée Telegram, prisée des jihadistes.

Le 9 février, l’enquête s’est accélérée quand Thomas Sauret et sa compagne ont été repérés en train de se procurer de l’acétone et de l’eau oxygénée, entrant dans la composition du TATP, explosif puissant.

La veille, une vidéo avait été diffusée sur les réseaux sociaux dans laquelle l’adolescente prêtait allégeance au groupe Etat islamique (EI).

Dans un appartement près de Montpellier, où a été arrêté Thomas Sauret, les enquêteurs ont découvert 71 grammes de TATP, et du matériel pour en fabriquer.

"Il y avait bien un acte terroriste imminent qui se préparait", a déclaré lundi le ministre de l’Intérieur Bruno Le Roux.

Les enquêteurs soupçonnent Thomas Sauret d’avoir voulu commettre une action kamikaze en France tandis que sa compagne, rencontrée sur les réseaux sociaux, devait gagner la zone irako-syrienne juste avant l’attentat.

L’exploitation du matériel informatique et téléphonique saisi lors des perquisitions suggèrent des cibles potentielles, dont la Tour Eiffel. Toutefois, "aucun élément ne montre à ce stade une préparation sur une cible clairement définie", d’après une source proche de l’enquête.

En outre, "aucun élément à ce stade de l’enquête ne montre que leur projet a été téléguidé depuis la Syrie", selon cette source.

(Avec AFP)

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