France: polémique sur une collusion meurtrière entre un bus scolaire et un train

Les enquêteurs étaient à pied d’oeuvre vendredi pour déterminer les causes de la collision entre un bus scolaire et un train express régional (TER) dans le sud-ouest de la France, qui a tué cinq enfants selon un nouveau bilan, l’un des accidents de ce type les plus graves depuis 35 ans dans le pays.

L’enquête sur les circonstances de la collision a donné lieu à une polémique entre la société d’autocar et la SNCF. La question au coeur de la controverse porte sur les barrières du passage à niveau au moment où le bus a traversé les voies, sur le territoire de la commune de Millas : étaient-elles ou non levées ?

Cet accident, qui a eu lieu dans le village de Millas, près de la frontière espagnole, a également fait une vingtaine de blessés dont plusieurs graves.

L’autobus scolaire, qui transportait une vingtaine d’adolescents d’un collège de Millas, âgés de 13 à 17 ans, a été percuté à un passage à niveau jeudi après-midi et a été littéralement coupé en deux.

La collision est l’un des accidents les plus graves survenus lors d’un transport d’enfants depuis le drame de Beaune (est) en 1982 (53 morts dont 44 enfants).

Le Premier ministre Edouard Philippe s’est rendu sur place jeudi soir avec plusieurs membres du gouvernement. Le président Emmanuel Macron a exprimé "la solidarité de la Nation" avec les victimes et leurs proches.

L’identification des victimes de la collision est terminée et les familles informées, ont annoncé les autorités. Toutes n’avaient pas pu être identifiées jeudi en raison de l’extrême violence du choc, les autorités parlant de "véritables scènes de guerre".

Une enquête pour "homicides et blessures involontaires" a été ouverte.

Tous les enfants venaient du même village: Saint-Féliu-d’Avall, qui était vendredi sidéré par la catastrophe.

Le bus aurait dû ramener jeudi, comme tous les soirs, les enfants de cette petite bourgade d’un peu plus de 2.000 habitants, située à quelques kilomètres de Millas.

Il était peu après 16H00 (15H00 GMT) jeudi quand le bus de ramassage scolaire a traversé le passage à niveau. Derrière, un deuxième bus s’apprêtait à le suivre.

Les barrières du passage à niveau étaient-elles ouvertes, laissant la conductrice du bus s’engouffrer sur la voie, ou étaient-elles fermées? Seul le conducteur du train régional a pu être pour l’instant entendu, la conductrice, âgée de 48 ans, ayant été grièvement blessée dans l’accident.

La compagnie ferroviaire française SNCF a indiqué jeudi que "selon des témoins, le passage à niveau a fonctionné normalement, mais il faut évidemment que cela soit confirmé par l’enquête".

Il s’agit d’un passage à niveau "classique" doté d’une signalisation automatique et de deux barrières, qui "n’était pas considéré comme particulièrement dangereux", selon elle.

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