France : le Sénat reconnaît la répression du 17 octobre 1961

France : le Sénat reconnaît la répression du 17 octobre 1961
A peine une semaine après la reconnaissance par le président François Hollande de la "sanglante répression" du 17 octobre 1961, le Sénat admet, dans une résolution adoptée mardi à une courte majorité, que les manifestants algériens ont été ce soir-là victimes de "violences" et de "meurtres".

Le texte, soumis par des élus communistes, a obtenu globalement l’appui des socialistes, des écologistes et des radicaux, tandis que les UMP et les centristes s’y sont pour la plupart opposés. Bénéficiant d’un avis favorable du gouvernement, il a recueilli 174 voix pour et 168 contre.

L’exposé des motifs évoque les "violences et meurtres commis" contre les manifestants algériens qui protestaient le 17 octobre 1961 contre le couvre-feu décidé par Maurice Papon, alors préfet de police de Paris. "L’action des forces de l’ordre fut d’une extrême violence", est-il écrit. "Durant cette nuit-là et le lendemain, de nombreux corps flottaient à la surface de la Seine". Selon ce texte, les historiens évaluent le bilan à 200 morts.

Par cette résolution, qui comporte un seul article, le Sénat "souhaite que la France reconnaisse ces faits" et "souhaite la réalisation d’un lieu du souvenir à la mémoire des victimes du 17 octobre 1961".

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