France: l’UMF tient sa deuxième rencontre des Etats Généraux sur le radicalisme

L’Union des Mosquées de France (UMF) a tenu, dimanche à Saint-Etienne (sud-est de la France), sa deuxième rencontre sur le Radicalisme, avec le concours de l’Union des Mosquées des régions Rhône-Alpes et Auvergne.
L’Union des Mosquées de France (UMF) a tenu, dimanche à Saint-Etienne (sud-est de la France), sa deuxième rencontre sur le Radicalisme, avec le concours de l’Union des Mosquées des régions Rhône-Alpes et Auvergne.

Cette rencontre, qui a réuni une centaine d’imams, d’aumôniers et de présidents d’associations gestionnaires de mosquées des régions Rhône-Alpes et Auvergne, a été l’occasion pour les « participants de réaffirmer leur volonté de promouvoir sans relâche les valeurs fondamentales partagées au sein de notre République, notamment le respect de la dignité de la personne humaine et de sa liberté inaliénable », indique lundi un communiqué de l’UMF parvenu à Atlasinfo.

Au cours de cette réunion, les participants ont considéré qu’une pratique religieuse authentique doit permettre de créer les conditions d’épanouissement de ces valeurs par la confiance mutuelle, source de paix, de fraternité et de solidarité au sein de la société française.

« A l’inverse, une pratique radicale qui produit des sentiments d’exclusion, voire de mépris à l’égard de l’autre, ne saurait être compatible avec la condition d’humilité qui doit animer le croyant en toute circonstance », souligne le président de l’UMF, Mohammed Moussaoui.

A ce propos, les participants ont salué l’appel unitaire des musulmans de France du 15 septembre 2014 par lequel les composantes de l’islam de France ont réaffirmé leur condamnation unanime des crimes du groupe terroriste "Daesh" connu sous l’appellation usurpée de "l’Etat Islamique" et ont appelé les jeunes tentés de rejoindre ce groupe à prendre conscience de la gravité des crimes dont ils pourraient se rendre complices.

Les exposés ainsi que les débats ont permis aux participants d’évoquer les différents aspects du radicalisme qui touche une frange de jeunes pris en otages par des courants dont la référence à la religion relève d’une instrumentalisation qui défigure l’image de l’islam et présente une menace pour le vivre ensemble.

Les participants, qui ont passé en revue les actions mises en place par le gouvernement français pour le renforcement des dispositifs de la lutte contre le terrorisme ainsi que l’aide et l’assistance aux familles des victimes du radicalisme, se sont engagés à agir, dans le respect du cadre de leur mission, pour prémunir et préserver les jeunes contre le radicalisme.

Selon le communiqué, ils proposent: La mise en place des conseils d’imams et d’aumôniers au niveau régional et national ; Donner au prêche du vendredi, suivi chaque semaine par presque un million de fidèles, davantage d’importance quant au choix des thèmes et des sujets à traités et en menant un travail collégial au sein de ces conseils ; Mener une réflexion sérieuse et profonde sur l’enseignement religieux dispensé aux jeunes comme aux adultes (formation et élaboration de projets pédagogiques et éducatifs adaptés au contexte français) ; S’informer sur le discours radical véhiculé à travers internet et les réseaux sociaux et proposer en conséquence un contre discours bien structuré pour déconstruire ses arguments fallacieux ; Tirer profit de toutes les compétences et les expériences des institutions en charge de la jeunesse en vue d’atteindre un public qui ne se rend pas forcément dans les lieux de culte.

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