France/Russie: livraison du Mistral suspendue mais pas sa construction

La livraison du premier navire de guerre Mistral par la France à la Russie a été suspendue mais sa construction se poursuit pour le moment, a indiqué jeudi à l’AFP une source proche du dossier.

"L’Elysée a expliqué que les conditions pour livrer ce navire n’étaient pas réunies à ce jour (compte-tenu de l’aggravation de la situation en Ukraine, ndlr) mais il n’y a pas eu de directive pour arrêter la construction des navires", a déclaré cette source, qui a requis l’anonymat.

A ce stade, la construction des deux Mistral commandés par la Russie se poursuit toujours dans la perspective d’une livraison.

Interrogé par l’AFP, le groupe DCNS (codétenu par l’Etat et le groupe Thales), fabricant du Mistral, s’est refusé à tout commentaire et n’a pas souhaité communiquer quelles seraient les pénalités en cas de non livraison.

De nombreux contrats industriels du secteur de la défense prévoient un paiement au fur et à mesure de la construction des engins. La Russie a ainsi payé la quasi totalité du premier navire.

La vente à la Russie de deux Mistral conclue en juin 2011, avait été évaluée à environ 1,2 milliard d’euros par le gouvernement français de l’époque. Le premier bâtiment à été baptisé "Vladivostok", et le second doit s’appeler "Sébastopol", du nom du grand port de Crimée.

Ce sont des BPC (bâtiments de projection et de commandement), c’est-à-dire des navires de guerre polyvalents pouvant transporter des hélicoptères, des chars, ou accueillir un état-major embarqué. Les Mistral sont aussi les plus gros navires de guerre français, après le porte-avions Charles-de-Gaulle.

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