Mercredi, la SNCF mettra en vente sur son site Web les billets de ces trains low-cost qui sillonneront le réseau Sud-Est à partir du 1er avril prochain. La gamme tarifaire sera détaillée aujourd’hui. Barbara Dalibard a déjà annoncé que le premier prix d’un trajet sera inférieur à 25 euros. Mais pas question de généraliser un tarif unique. Ouigo, comme toutes les offres TGV, sera soumis aux règles du «yield management», l’optimisation tarifaire permettant de remplir le train en maximisant les recettes. Les rames bleu et mauve doivent en effet trouver le point d’équilibre entre une offre qui tient la promesse des «petits prix» et la rentabilité visée en 2017.
L’événement fait grand bruit. C’est la première fois dans le monde qu’un opérateur ferroviaire lance un service à bas coût avec des rames redessinées pour l’occasion.
Un confort réduit à l’essentiel
Pas de miracle : ces prix écrasés donneront droit à des prestations réduites à l’essentiel, ce qui fait dire à la CGT de l’entreprise que la direction réinvente la troisième classe. En l’occurrence, les trains Ouigo n’auront pas de première, ce qui permet de rajouter des sièges (1.200, contre 1.000 dans un train duplex classique). Et mieux vaudra prévoir son casse-croûte avant le départ, la voiture-bar étant elle aussi supprimée. Les voyageurs n’auront droit qu’à un seul bagage gratuit, et ils seront tenus d’arriver très en avance, le contrôle des billets se faisant à l’entrée du train. « Ce sera un ersatz de TGV », regrette l’Unsa-cheminots.
A priori, la clientèle parisienne sera plutôt originaire de l’est de l’Ile-de-France, car Ouigo ne desservira pas la gare de Lyon à Paris, mais Marne-la-Vallée (Seine-et-Marne). Même choix pour Lyon d’une gare périphérique, celle de Saint-Exupéry. En évitant autant que possible les gares de centre-ville, la SNCF fait ainsi des économies sur les péages qu’elle doit verser à Réseau Ferré de France, propriétaire des infrastructures, et réduit le temps de trajet.