"J’ai évidemment décrit la situation si la France perdait la guerre contre le fondamentalisme islamique, pas si le FN perdait les régionales", a dit la présidente du Front national à Reuters. "Il suffisait d’écouter mon discours, c’était limpide", a-t-elle ajouté, produisant son texte original manuscrit à l’appui de ses propos.
"Le totalitarisme islamiste prendra le pouvoir dans notre pays, si nous perdons la guerre contre lui", a déclaré Marine Le Pen mercredi soir lors d’un meeting à Nîmes. "Si nous perdons, le voile sera imposée à toutes les femmes, la charia remplacera notre Constitution, la barbarie s’installera".
Emmanuelle Cosse, tête de liste d’Europe Ecologie-Les Verts en Ile-de-France, a estimé que les propos de la présidente du Front national revenaient à dire "votez pour moi ou demain il y aura l’état islamique".
"J’ai cru que quelqu’un me faisait une blague tellement je trouvais ça énorme et puis en fait non, c’était pour de vrai. Je suis assez subjuguée que l’on puisse prononcer de telles paroles quand on est un leader politique", a-t-elle ajouté sur iTELE.
Pour Jean-Christophe Cambadélis, le Premier secrétaire du Parti socialiste, Marine Le Pen "tombe le masque".
"Elle dit ce qu’elle pense, c’est-à-dire que la chasse aux musulmans est ouverte. Elle est survoltée comme les responsables du FN partout à cause des sondages", a-t-il déclaré dur iTELE.
La déclaration de Marine Le Pen a également fait réagir des internautes l’accusant de jouer sur les peurs à des fins électorales.