France: Fabius continue sur le climat et garde un bureau au Quai d’Orsay

Partant du ministère français des Affaires étrangères, Laurent Fabius ne quittera pas totalement le paysage des affaires internationales, puisqu’il gardera un bureau au Quai d’Orsay comme président de la COP21, chargé pour quelques mois encore de suivre les négociations climatiques sous l’égide de l’ONU.

Au terme d’un accord mondial qui lui aura valu bien des louanges en décembre, M. Fabius tient à garder cette "fonction internationale bénévole", qui aura marqué sa riche carrière, jusqu’au passage de relais avec le Maroc en fin d’année.

"Il n’y a pas d’incompatibilité juridique ou dans le temps" avec le Conseil constitutionnel, a-t-il redit mercredi à des journalistes, peu avant l’annonce de son départ prochain à la tête du Conseil constitutionnel.

"Je crois avoir acquis à travers la COP à Paris une certaine notoriété pour faire avancer les choses, le travail n’est pas fini, le sujet me passionne. Je vois beaucoup de raisons de conserver la fonction, et aucune de ne pas le faire".

La COP21, pacte contre le réchauffement planétaire qui réunit 195 pays, "est le plus haut accord que nous pouvions espérer", disait récemment M. Fabius. Mais "ce succès, il faut essayer de le transformer".

L’accord devra de fait être concrétisé, et renforcé, alors que le monde se réchauffe à une vitesse inédite.

"Il reste beaucoup de travail, et 2016 sera l’année des +4 P+: la procédure de signature et ratification, les précisions à apporter à l’accord, la période pré-2020 (année d’entrée en vigueur de l’accord, ndlr) et la préparation de la COP22" de Marrakech en novembre, dit-il.

"Mon sentiment est que le dérèglement climatique ira encore plus vite qu’on ne le dit et donc les actions devront être encore plus rapides que prévu", estime-t-il.

Parmi les sujets à approfondir dès cette année, celui de la transparence des actions des Etats contre le réchauffement, notamment sur les mesures de réduction des gaz à effet de serre.

"Ça promet des débats pas forcément faciles, mais il faut les avoir," a prévenu M. Fabius.

La communauté internationale s’est engagée à contenir le réchauffement "bien en deçà de 2°C" par rapport à l’ère préindustrielle. En parallèle, 188 États ont présenté des programmes d’actions, mais à ce stade, la somme des promesses, si elles étaient tenues, mettrait la planète sur une trajectoire de +3°C, aux impacts dévastateurs.

L’ONU accueillera le 22 avril à New York une réunion au sommet pour lancer la signature formelle du texte.

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