Forum Crans Montana: Plaidoyer pour un nouveau partenariat Europe-Afrique pour réguler les flux migratoires

Les participants à une conférence organisée samedi à Dakhla dans le cadre du Forum Crans Montana (FCM) ont appelé à la mise en place d’un nouveau partenariat entre l’Afrique et l’Europe pour réguler les flux migratoires et juguler la problématique de l’immigration clandestine en particulier.

S’attardant sur le thème de "la migration comme facteur de développement et d’opportunités", les panélistes ont souligné que l’Afrique et l’Europe sont appelées à travailler main dans la main pour relever ce défi, notant que l’immigration clandestine impacte le continent européen au même titre que l’Afrique, d’où l’importance de concevoir de nouvelles modalités de gestion de cette problématique.

Prenant la parole, Herman de Croo, le ministre d’Etat belge, a souligné que l’encouragement de la migration régulière des profils qualifiés figure parmi les solutions que l’Europe peut adopter pour affronter les flux migratoires illégaux, faisant observer que cette solution est à même d’encourager les migrants potentiels à rester dans leurs pays grâce notamment aux transferts de fonds que les travailleurs expatriés peuvent effectuer vers leurs pays d’origine.

Il a aussi insisté sur l’importance de contribuer au développement économique et institutionnel de l’Afrique.

Dans le même ordre d’idées, la présidente de la Fondation Anna Lindh, Élisabeth Guigou, a proposé d’orienter l’aide économique européenne à des projets d’infrastructure en Afrique et à promouvoir la bonne gouvernance et l’Etat de droit dans les pays africains pour s’assurer que les aides arrivent bel et bien à leurs dentinaires réels.

Elle a de même plaidé pour explorer les voies favorisant l’émigration légale entre les deux continents, soulignant qu’on ne peut aucunement confisquer aux peuples leur droit à se déplacer et à émigrer.

Pour sa part, l’eurodéputé Tomas Zdechovsky a mis en avant l’importance de l’échange des expériences et des expertises entre Européens et Africains et à promouvoir les success stories en matière de régulation des flux migratoires, citant en ce sens l’expérience marocaine.

Lui aussi s’est joint au plaidoyer de De Croo sur la nécessité de contribuer au développement économique et institutionnel du continent africain pour mieux lutter contre le fléau de l’immigration.

L’ancien ministre sénégalais de l’intérieur, Osman Gom, a, quant à lui, appelé à la création d’une institution s’intéressant exclusivement aux questions de l’émigration aussi bien interne qu’externe, en coordination avec l’Union européenne.

Pour cet ancien ministre, relever le défi de l’immigration clandestine passe par la promotion de l’émigration régulière, rappelant que les expatriés contribuent aussi bien au développement des pays d’accueil que d’origine.

La conférence a planché également sur les stratégies à mettre en œuvre par les pays africains à l’échelle continentale pour la gestion de la migration intra-africaine, la coordination régionale pour une meilleure gestion des flux migratoires, entre autres sujets.

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