Cependant, ces négociations ne seront certainement pas une partie de plaisir, tellement le fossé qui sépare les deux hommes s’est élargi au fur et à mesure des déclarations de l’un et de l’autre. En effet, il leur faudra un terrain d’entente sur un certain nombre de points de discorde restés en suspens depuis le premier contact. Aziz Akhannouch s’était offusqué de la méthodologie pour laquelle a opté Benkirane en décidant de s’allier à l’Istiqlal et au PPS, sans pour autant respecter la priorité dont devaient bénéficier les partis de la précédente expérience gouvernementale. Une revendication interprétée par Benkirane comme une demande d’éviction du parti de Hamid Chabat. Ce que le chef du gouvernement refusa catégoriquement, puisqu’il lui avait donné sa parole.
D’autres conditions du président du RNI n’ont pas plu au chef du PJD, notamment la nécessité de faire appel à des compétences avérées. Mais le point sur lequel ont buté les négociations, c’est l’alliance du RNI et de l’Union constitutionnelle. Au moment où Akhannouch voulait négocier pour son alliance, Benkirane se tenait à la logique arithmétique des sièges obtenus. Par conséquent, l’exercice ne sera pas de tout repos et la sortie de crise nécessitera des concessions de part et d’autre.
(Avec Le Site Info)