Miniter décrit le dirigeant du Polisario comme un ‘’dictateur qui se succède à lui même depuis 1976, dans le cadre d’élections à un seul candidat’’, en faisant observer que ce dernier ‘’parle de démocratie et des droits de l’homme à la manière d’un despote, c’est à dire en tant qu’idéal à jamais condamné à rester figé dans un future improbable’’.
Il révèle aussi l’ordinaire des jours de Abdelaziz avec un luxe de détails impressionnant : ‘’C’est est un bon vivant, amateur de cigares, du bon vin et de femmes’’.
Ne négligeant aucun détail sur la personnalité imprévisible du chef des séparatistes, il écrit: ‘’Homme de fer, rêvant sans doute de mourir à la tâche comme nombre de despotes arabes, Abdelaziz est un homme imprévisible et déroutant. Les collaborateurs qui l’entourent redoutent ses emportements, ses réactions épidermiques. Ses pseudo-ministres le craignent et ceux tombés en disgrâce n’ont pas de mots assez durs pour dire tout le mal qu’ils pensent du ‘’tyran’’ Abdelaziz. Ils le traitent de capricieux, de rancunier quand ce n’est pas d’incompétent’’.
Forbes fait aussi le lien entre les conditions de vie désastreuses à Tindouf et l’augmentation des activités criminelles d’AQMI à qui, dit-il, le Polisario sert de force d’appoint. Le journal rappelle qu’au Mali la semaine dernière un militant du Polisario a trouvé la mort aux côtés d’un chef d’Al-Qaïda. Ignorer ces liens serait dangereux pour la communauté internationale, conclue le Magazine américain.