Football – Ligue 1: L’exigence selon Blanc

En dominant Lille (3-1), un concurrent direct, Bordeaux a réalisé une excellente affaire dimanche. Le champion est toujours leader. Pourtant, Laurent Blanc s’est montré critique envers son équipe. L’entraineur girondin n’a pas franchement goûté l’entame de match et ne s’est pas gêné pour le dire.

Football - Ligue 1: L
Les apparences sont parfois trompeuses. Laurent Blanc aurait beaucoup de raisons de se montrer satisfait. La semaine a été bonne pour Bordeaux. Qualifiés pour les quarts de finale de la Ligue des champions, les Girondins ont conservé dimanche leur fauteuil de leader, qui plus est en mettant à distance un concurrent direct, Lille, battu 3-1 à Chaban-Delmas. Que demande le peuple? Rien de plus. Mais Blanc, lui, n’est pas le peuple. Alors il râle. En ce jour d’élection, Laurent Blanc s’est abstenu de tout triomphalisme en dépit de la victoire. C’est le moins qu’on puisse dire. Au contraire. L’entraîneur bordelais porte un regard plutôt critique sur la performance de son équipe.

Certes, le Président a apprécié la réaction de ses hommes, mal embarqués après l’ouverture du score d’Eden Hazard. "Si vous me parlez de la deuxième mi-temps, qui a été très bonne, si vous me dites que Yoann Gourcuff a été éblouissant, que le jeu de Bordeaux a été plus fluide, qu’on s’est créé beaucoup d’occasions, tout ça est vrai", admet-il. Mais ce sera tout pour la case compliments, nettement moins garnie que celles des remontrances. Blanc n’a pas apprécié, mais alors pas du tout, l’entame de match bordelaise. "Elle a été plus que médiocre. On a vu un Bordeaux complètement dépassé lors des 25 premières minutes. Il faut agir avant de réagir, s’agace-t-il. On peut être heureux de la victoire mais les trente premières minutes que l’on a faites, j’ai du mal à les accepter et à les comprendre. On était dans une léthargie totale."

"Il y a eu des absences individuelles"

Par delà les critiques portant sur le collectif, Laurent Blanc stigmatise aussi certaines faillites individuelles. "A la mi-temps, reprend l’ancien libero des Bleus, je leur ai dit que si je m’énervais, je serais très désobligeant avec certains. Il faut se rendre à l’évidence, on a attaqué le match de la moins bonne façon possible. Il y a eu des absences individuelles qui font qu’on ne peut pas jouer à sept ou huit. Il faut jouer à onze." Et Blanc, sans citer de noms, bien sûr, de cibler certains: "Je pense qu’il y a des gens qui ne sont peut-être pas en confiance parce qu’ils ne jouent pas souvent. Entrer comme cela dans un match leur met peut-être trop de pression. Il faut mettre les gens devant leurs responsabilités et leur faire prendre conscience que certaines performances individuelles ont été insuffisantes." Les intéressés, parmi lesquels figurent sans doute Jussie ou Gouffran, effectivement à la peine en début de rencontre, se seront reconnus.

Plutôt au soutien de son groupe quand celui-ci a traversé une période difficile au niveau des résultats ces derniers temps, Blanc joue donc le contre-pied en se montrant très critique après cette victoire si importante, surtout pour une équipe qui n’avait gagné qu’un seul de ses cinq derniers matches de championnat. D’autant que devant son public, Bordeaux restait sur trois couacs face aux ténors (nuls face à Marseille et Montpellier, défaite face à Auxerre). Mais il en est convaincu, pour aller au bout de ses ambitions cette saison, son équipe ne pourra pas se permettre de rééditer ce genre d’entame. "Pour l’instant ce n’est pas encore du grand Bordeaux. Il faudra être meilleur par la suite", prévient-il. Le message est passé auprès de ses joueurs. Alou Diarra (par ailleurs encensé par son coach), ne dit pas autre chose. "Dans la tête, on a encore du boulot au niveau de la concentration, de la rigueur", juge le milieu de terrain international. Les Bordelais peuvent compter sur leur entraîneur pour ne pas les lâcher.

Eurosport – Laurent VERGNE

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