Femme violentée: arrestation de 8 individus pour non assistance à personne en danger, sit-in devant le parlement à Rabat pour dénoncer un crime barbare

Dans le cadre de la poursuite des investigations menées par les services de la préfecture de police de Rabat suite l’homicide volontaire d’une jeune femme ayant fait l’objet d’une vidéo insoutenable et largement relayée via les réseaux sociaux, le service préfectoral de la police judiciaire de Rabat a arrêté huit autres individus pour leur implication présumée dans des actes criminels liés à la non dénonciation d’un crime abject et pour non assistance à personne en danger.

Selon un communiqué de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN), les mis en cause, âgés entre 33 et 61 ans, ont été interpellés dans le cadre des investigations menées suite à la diffusion sur les réseaux sociaux d’une vidéo montrant une jeune femme subissant les pires sévices sexuelles et des violences physiques qui ont conduit à son décès dans des conditions inhumaines.

Ces investigations ont permis d’identifier la personne impliquée dans le tournage de cette vidéo et qui s’est avéré qu’il est en détention dans le cadre d’une autre affaire pénale, indique le communiqué.

Les mêmes investigations ont permis d’identifier sept autres mis en cause, dont certains ont assisté à l’agression sans porter assistance à la victime et d’autres ont reçu la vidéo et connaissaient ses circonstances sans aviser les autorités compétentes, a précisé la même source.

Les mis en cause ont été placés en garde à vue à la disposition de l’enquête menée sous la supervision du parquet compétent pour déterminer les tenants de ces actes criminels et identifier d’éventuels autres complices.

Dans un communiqué, l’association Jossour, qui milite pour la défense des droits des femmes et contre les violences à l’encontre des femmes, a dénoncé un crime abject et barbare, appelant la justice à condamner très lourdement tous ceux qui ont participé de près ou de loin à la torture et aux sévices infligées à la jeune femme.

L’association appelle également à condamner à une lourdes peine l’individu qui a filmé les scènes de torture sans porter assistance à la victime ou alerter la police ou les proches de la jeune femme, estimant que les peines légères dont jouissent notamment les violeurs est la cause d’une prolifération de viols et de violences à l’encontre des femmes.

Un appel à un sit-in demain vendredi devant le Parlement a été lancé sur les réseaux sociaux pour dénoncer ce crime barbare qui a profondément choqué au Maroc.

"Nous devons nous mobiliser pour que ce crime soit sévèrement puni. Les femmes marocaines sont en danger face à tant de violence. #non_à_la_violence", selon l’appel.

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