Facebook : qui est Mark Zuckerberg ?

Créateur du réseau social le plus en vue de la planète, Mark Zuckerberg nourrit forcément quelques fantasmes et histoires rocambolesques. De la genèse de Facebook aux saillies verbales sur la fin de la notion de vie privée, portrait et parcours du plus jeune milliardaire du capitalisme.

Facebook : qui est Mark Zuckerberg ?
Attention, tête à claque en vue : 25 ans bientôt, milliardaire, businessboy en perpétuelle ascension, une biographie et presque 400 millions d’amis… virtuels. Mark Zuckerberg, c’est lui, le petit roux timide de la banlieue de New York derrière le tentaculaire Facebook. Un succès fulgurant fondé sur un concept assez simple mais révolutionnaire de partage d’humeurs, de photos, de vidéos, de vies. Le web 2.0 trouve ici son meilleur représentant.

Lancé en 2004, Facebook a fait de son géniteur une icône du web, même si le discret Zuckerberg préfère répéter, dernière itération à l’Express en octobre 2008, que « l’important n’est pas de savoir qui est le PDG ».

Toujours est-il que le personnage est la figure publique du site et le porte-voix du social networking. Une ascension prodigieuse toutefois jalonnée de petites pépites, coups du sort ou de couteaux dans le dos comme seules les succès stories peuvent en contenir. Il y a un peu de Microsoft dans la naissance de Facebook et beaucoup de Bill Gates dans Mark Zukerberg. Il suffit juste de remplacer le garage qui a vu naître Windows par le bureau d’une chambre de fac.

Big – Zuckerberg – Brother

De rejeté de la vie réelle, Mark Z. est devenu en 5 ans le pape d’une communauté virtuelle si puissante qu’il a son mot à dire sur l’avenir du web. Son avis compte aujourd’hui autant que celui de Bill Gates ou Sergey Brin et Larry Page (Google). A tel point que sa sortie du 12 janvier dernier lors d’une conférence devant plusieurs décideurs de la planète web a forcé le monde à écouter et à trembler : « En tant qu’adultes, nous pensons que notre maison est un espace privé… Pour les jeunes, ce n’est pas le cas. Ils ne peuvent pas contrôler qui entre ou sort de leur chambre (…) Mais les gens sont maintenant plus enclins non seulement à partager plus d’informations différentes et aussi à s’ouvrir à plus d’internautes. La norme sociale a évolué avec le temps. L’ère de la confidentialité est révolue. »

Une magnifique présentation des évolutions des règles de confidentialité de Facebook, qui paramètrent les profils plus ouverts par défaut depuis décembre 2009. Photos, mur, commentaires, vidéos personnelles, si vous ne mettez pas le nez dans les réglages, il est facile d’accéder à toute votre vie. Après tout, on parle bien d’un site de réseau social et de partage, non ? N’empêche, le changement est si vicieux que son géniteur est lui-même piégé. Malgré les multiples démentis, Mark Zuckerberg, l’homme qui demande aux utilisateurs de Facebook de s’ouvrir au maximum mais qui possède le profil le plus verrouillé du site, se retrouve du jour au lendemain avec quelque 290 photos devenues publiques. Aïe. Dur pour un solitaire faussement ouvert. A-t-il joué le jeu de l’ouverture prolongée ? Que nenni. L’ensemble des contenus s’est volatilisé et la page du petit Mark re-vérouillée.

Tout est sous contrôle, comme toujours. Peut-être parce qu’il n’a que cette interface pour communiquer, Zuckerberg reste le seul maître à bord de Facebook. Malgré ses dires ( »ce qui compte, c’est l’équipe« ), difficile de ne pas déceler au travers des interviews et discours de conférence les résidus du gamins introverti mais fier de son jouet. Facebook, c’est son oeuvre et sa vie, à tel point qu’il préfère refuser les multiples assauts du milliardaire russe Yuri Milner, PDG du fonds de pension Digital Sky Technologies, car celui-ci demande en contre-partie des 200 millions de dollars qu’il est prêt à investir, une place au directoire. L’intransigeance du golden geek ne refroidit pas pour autant le russe, qui injecte tout de même deux fois 200 millions l’année dernière, sans autres compensation. Fort, très fort.

Un film cette année

Riche et très riche, en pleine réussite et capable d’imposer pas mal d’idées révolutionnaires sur le droit à l’image et la vie privée, Mark Zuckerberg compose maintenant avec un prochain alias au cinéma. Ainsi Justin Timberlake, chanteur pour minettes, gueule d’ange et parfois acteur, devrait-il endosser le jean et le tshirt du rouquin de Harvard le temps d’un film produit par l’acteur oscarisé Kevin Spacey (American Beauty) et réalisé par David Fincher (Se7en, Fight Club, Zodiac).

Baptisé « The Social Network », le long métrage devrait raconter la naissance du réseau Facebook, les divers brouilles qu’elle a occasionnées et peut-être abordé la psyché complexe de cet homme discret à la vie très privée qu’est le créateur du réseau de partage de millions de tranches de vies.
Pas sûr que ce solitaire dont le mur Facebook ne dit pas grand chose et qui tente de mettre tout le monde en relation en ressorte avec plus d’amis.

Romain Thuret

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