Face à « mépris et arrogance », une centaine d’adhérents quitte LREM

Une centaine d’adhérents d’En Marche !, à l’époque où Emmanuel Macron l’a créé, ont annoncé mardi dans une tribune qu’ils claquaient la porte, faute d’y trouver "démocratie" et "éthique", provoquant des réactions plutôt ironiques au sein du mouvement.

Révélé par franceinfo, ce texte dont les signataires restent anonymes jusqu’à vendredi, veille du "Conseil" de La République en marche qui doit plébisciter l’arrivée de Christophe Castaner à sa tête, a été rédigé à l’initiative d’un collectif, "Les Marcheurs de la République", anciens "Marcheurs en colère", a assuré à l’AFP l’un de ses animateurs.

"Entre le jeu des statuts, l’opacité des instances, la loterie du tirage au sort de ceux qui ne représenteront qu’un quart des voix au Conseil national (…) les tirs aux pigeons sur les réseaux sociaux, les balles au prisonnier sur les boucles de communication telegram, nous avons pour notre part suffisamment joué au sein de l’expérimentation politique En marche", écrivent-ils.

Une de leurs "déceptions" réside dans le choix de procéder à ce qu’ils qualifient de "sacre de Christophe Castaner", seul candidat pour diriger le parti, par le biais d’un vote à main levée et non à bulletin secret.

Evoquant "un mode d’organisation digne de l’Ancien régime", les partants constatent que "sous le poids des process marketing, des #loveLaRem, #LoveLaTeamMacron, les piliers de la démocratie se sont effondrés, entraînant dans leur chute l’engouement et la motivation des marcheurs".

Ils assurent qu’ils ne peuvent "pas continuer au sein d’un mouvement ou parti sans ligne politique qui n’a pas su s’appuyer sur les piliers de la démocratie et qui a nié avec arrogance et mépris l’intelligence du peuple".

C’est "plutôt bon signe" en termes de démocratie, a indiqué une source LREM mardi. Ces partants sont composés à "bien 80 %" de candidats aux législatives qui n’ont pas obtenu l’investiture, relève-t-on.

Et encore: le départ de "100 adhérents, c’est toujours embêtant, mais après, adhérer à En marche !, c’était un clic à l’époque".

"On a été un parti de campagne, on a mené une campagne présidentielle folle, une campagne législative dans un rythme aussi fabuleux", a tenté d’expliquer la députée Laetitia Avia, candidate au bureau exécutif de LREM. Elle a reconnu une "période (de) baisse d’activité" alors qu’"il fallait répondre aux attentes de nos marcheurs, c’est-à-dire continuer les remontées d’idées, continuer la construction collective". (afp)

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