L’ancienne ministre de l’Economie s’explique depuis jeudi matin devant la Cour de justice de la République sur son rôle dans l’arbitrage rendu en faveur de l’homme d’affaire Bernard Tapie en 2007.
"Madame Lagarde n’est pas membre du gouvernement. Si elle l’avait été, nous aurions des règles extrêmement claires", a déclaré Najat Vallaud-Belkacem sur RMC et BFM-TV. "Objectivement, connaissant le FMI et le fonctionnement des instances de ce type, j’ai tendance à considérer que si elle était mise en examen, sans doute, on lui demanderait de quitter ses fonctions."
"Mais ce n’est pas à moi de le dire. Aujourd’hui, elle ne l’est pas encore", a ajouté la porte-parole, rappelant "la présomption d’innocence".
A la question de savoir s’il fallait tout faire pour préserver la directrice générale du FMI, Najat Vallaud-Belkacem a répondu : "Et pourquoi donc ?"
"Vous avez vu le gouvernement auquel j’appartiens à l’oeuvre sur ces questions de procédures juridictionnelles. On ne s’en mêle pas, on laisse la justice faire son travail", a-t-elle poursuivi.
La ministre des Droits des femmes a ajouté que Bercy envisageait un recours seulement "s’il ressortait de la procédure en cours que l’arbitrage avait été rendu dans des conditions empreintes de fraude".